Devant un parterre d’invités composé notamment des députés, anciens ministres, du secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary et même du directeur général de l’Agence congolaise de presse (ACP), Lambert Kaboyi, trois intervenants ont abordé des thématiques touchant à la vision de M'zee Laurent-Désiré Kabila mais également à l’histoire de la République démocratique du Congo de manière large. De la période d’avant l’indépendance, en passant par l’arrivée, au Congo, des certains peuples dans la partie Est du pays, mais aussi des problèmes de l’insécurité qui minent le pays jusqu’à ce jour. Il s'agit notamment du professeur Gaspard Mugaruka.    

Au sujet de l’insécurité, l’autre intervenant, docteur Nkere Ntanda, a dénoncé « la faiblesse continue des institutions du pays » face à cette question de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Il dénonce également le fait que d’autres institutions ne laissent pas les mains libres au parlement, particulièrement à la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale d’évaluer convenablement l’état de siège décrété depuis plus de 8 mois maintenant. 

« Le premier élément que nous voulons présenter et qui apparait comme un paradigme dans la rationalisation de la pensée par rapport à l’insécurité, c’est ce que nous appelons l’entropie négative. Elle fait référence à une situation où il y a une sorte d’affaiblissement continue de nos institutions. Une détérioration continue des institutions. Et cette détérioration est corroborée par l’incapacité de ces institutions de rencontrer leur mission. C’est ça la mère de tous les facteurs d’insécurité dans ce pays », a décri cet intervenant, dénonçant une Assemblée nationale devenue une "boite à résonance" de l’exécutif. 

« Comment allons-nous savoir s’il y a évolution dans l’opérationnalisation de l’état de siège si on ne donne pas la chance aux parlementaires de pouvoir en parler, en discuter et de pouvoir évaluer ? On ne permet pas cela. C’est ça l’entropie négative… », a ajouté Nkere Ntanda.                

Il sied de signaler que le journaliste Nicaise Kibel'Bel Oka, directeur du journal « Les Coulisses » et qui dirige également le Centre d'Etudes et Recherches Géopolitiques de l'Est du Congo (C.E.R.G.E.C.) était aussi parmi les intervenants lors de cette leçon publique. Il avait également participé à la 1ère édition de cet exercice devenu une tradition en marge des commémorations de l’assassinat de l’ex président congolais Laurent-Désiré Kabila. Lors de cette première leçon publique, il était intervenu aux côtés de l’ancien ministre de l’intérieur, Henri Mova Sakani.    


Pour rappel, le programme des commémorations prévoit l’ouverture au public, dès 9 heures, du Mémorial M’zee Laurent-Désiré Kabila, au Palais de marbre, dans les hauteurs de Binza Ma Campagne, à Kinshasa. A 12 heures, un culte d’action de grâce est prévu à la cathédrale du Centenaire protestant à Lingwala. Puis, s’en suivra un dépôt officiel des gerbes de fleurs au Mausolée, au Palais de la Nation, à 14 heures. 

         

Par ailleurs, il sied de souligner que le gouvernement, à travers le ministère du Travail, emploi et prévoyance sociale, a déclaré les journées du 16 et du 17 janvier chômées et payées sur toute l’étendue de la RDC. La journée du 16 janvier tombant un dimanche, c’est celle de ce 15 janvier qui a été retenue comme journée chômée et payée. 


La RDC célèbre le 16 janvier de chaque année la disparition de l’ancien président de la République, Laurent-Désiré Kabila, assassiné dans son bureau de travail au Palais de Marbre en 2001.


Dido Nsapu