L’ex-Premier ministre Adolphe Muzito qui s’apprête à prendre la coordination de la plateforme « Lamuka », a évolué dans la revendication de la « vérité des urnes » chère à Martin Fayulu et à une partie des leaders de Lamuka. Sur le plateau du Journal Afrique de Tv5 Monde, jeudi 14 novembre, Adolphe Muzito a répondu à une question sur la reconnaissance du pouvoir de Félix Tshisekedi. "Nous sommes prêts à l'accepter comme Président de la République", déclare Muzito. Avant d’ajouter une condition. "Mais à condition qu’il (Félix Tshisekedi) reconnaisse que les choses se sont mal passées" lors de dernières élections, a-t-il ajouté.

C’est qui, selon lui, nécessite la mise en place d’un Haut conseil pour la réformes institutionnelle tel que prôné par Martin Fayulu, candidat malheureux de la plateforme Lamuka à la présidentielle du 30 décembre 2018. « Nous pouvons partager avec lui la légitimité de Martin Fayulu », a-t-il lancé en expliquant notamment que Félix Tshisekedi gardera ses prérogatives régaliennes et eux travailleront dans cette institution de réforme dont il plaide la mise en place.

Déjà au micro de RFI récemment, Adolphe Muzito a arrondi ses angles quant à la question de faire fuir des investisseurs comme il l’insinuait, début février 2019, sur le même plateau du Journal Afrique de Tv5 Monde. « Nous n’avons pas voulu isoler M. Tshisekedi sur la scène internationale. C’est serait isoler le pays sur la scène internationale. C’est ne pas notre objectif. » Sur la fuite des investisseurs, l’opposant proche de Martin Fayulu va nuancer. « Nous avons tout simplement dit que le contexte de la crise tel que nous le vivons aujourd’hui n’est pas de nature à favoriser les investisseurs extérieurs, même pas les investissements internes au pays. », a-t-il ajouté.

Après l’investiture de Félix Tshisekedi en janvier dernier, l’opposant Muzito avait, début février 2019 au Journal Afrique de Tv5 Monde, indiqué qu’avec l’instabilité qui se créerait dans le pays, « les investisseurs ne viendront pas ».

Dido Nsapu


(DNK/Yes)