La société SEP Congo est en cessation de paiement. Ses principaux clients, les stations-service, peinent à s’acquitter des manques à gagner attendus du gouvernement. D’après certaines sources, les stations ne seront plus fournies la nuit et le week-end « par incapacité de payer les heures supplémentaires ». Il s’observe alors des fils d’attente dans plusieurs stations pour s’approvisionner en carburant. Le lundi 22 avril dernier, certaines stations avaient placé une jauge à ne pas dépasser par les clients. « Dans certains cas, la vente était plafonnée à 10 litres de carburant à chaque véhicule », affirme un conducteur de taxi.     

En janvier dernier, il y a eu également une autre forme de pénurie de carburant. Mais le gouvernement, à travers le  ministère des Hydrocarbures, avait rassuré dans un communiqué qu’il n’y avait pas de pénurie dans la ville. « Il n’y a nullement pénurie du carburant à Kinshasa », avait-on lu  dans ce communiqué du ministère des hydrocarbures. La source évoquait plutôt que la société SEP Congo, était en pleins travaux d’entretien de ses camions citernes. Ce qui avait « temporairement réduit sa capacité de livraison ».

Alors que l’année 2023 était comptée parmi celles qui ont connu plus de 3 graves crises dans le secteur pétrolier, conduisant à l’augmentation des prix du carburant à la pompe, le gouvernement avait affirmé mettre en place « une stratégie », avec les banques commerciales, pour le règlement « à temps » des pertes et des manques à gagner dus aux pétroliers.

En août 2023, le gouvernement avait même annoncé son intention de solder les fonds liés au manque à gagner dû aux sociétés pétrolières afin de protéger le pouvoir d’achat des Congolais à travers la politique de subvention des prix du carburant à la pompe.

Dido Nsapu