Depuis son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, le président Félix-Antoine Tshisekedi a effectué plusieurs voyages dont un à Washington, aux Etats-Unis. Mais aucun de ces déplacements n’a suscité autant d’effervescence que celui qu’il effectue ce lundi 16 septembre à Bruxelles. La capitale belge est dans la fièvre de cette visite officielle de plus de cinq jours de celui qui a passé une bonne partie de sa vie là-bas, comme le fils du plus grand opposant Etienne Tshisekedi.

Entre une communauté congolaise divisée par ceux qui préparent un accueil chaleureux au nouvel homme fort de la RDC et ceux qui lui promettent l’« enfer », la vraie bataille se joue plutôt au niveau diplomatique.

Les dernières années de Joseph Kabila à la tête du pays ont été marquées par la détérioration des relations entre Kinshasa et Bruxelles. Cette visite de Félix Tshisekedi est donc vue comme une occasion de confirmer le retour à la normale, si pas au grand amour, entre les deux nations qui partagent en commun l’histoire de la colonisation.

« On est sorti de la période glacière. Maintenant, on est comme en période de dégèle entre Kinshasa et Bruxelles », apprécie la célèbre journaliste belge spécialiste de la RDC, Collette Braeckman.

Après une brève contestation de l’élection de Félix Tshisekedi, la Belgique, en communion avec d’autres pays occidentaux qui ne laissent de regard la RDC, a pris bonne note de la légitimité et légalité de Fatshi et voudrait avancer lui. En témoigne des paroles positives sorties par le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, après sa rencontre avec Félix Tshisekedi en avril dernier, à Washington.

Et c’est ce même Reynders qui sera le premier à serrer la main du nouveau Raïs congolais ce lundi à l’aéroport militaire de Melsbroek, avant n’arrive, le lendemain, le tour du Premier ministre Charles Michel dans la cour d’honneur du palais d’Egmont. Quelques heures après, ce sera au tour du roi Philippe de dérouler les tapis du Palais royal pour son hôte.

Après la pluie, c’est donc le bon temps qui s’annonce dans les relations entre ces deux pays. Pourvu que cela profite à leurs peuples respectifs.

Socrate Nsimba


(SNK/GW/Yes)