François a affirmé avoir "appelé au téléphone" le président ukrainien Volodymyr Zelensky "le premier jour de la guerre".


Le souverain pontife demeure fidèle à sa position depuis le début du conflit, consistant à dénoncer inlassablement la violence sans jamais désigner l'agresseur. Cette demande a d'ailleurs été transmise au Kremlin, via les services diplomatiques du Vatican, « après vingt jours de guerre ».


François jugeait alors « nécessaire que le leader du Kremlin concède quelques petites ouvertures ». Mais, regrette le chef de l'Église catholique, « nous n'avons pas encore reçu de réponse ». « Nous sommes en train d'insister, même si je crains que Poutine ne puisse ni ne veuille accepter cette rencontre en ce moment », ajoute-t-il.


Le pape reconnaît toutefois « ne pas avoir téléphoné » à Poutine depuis le début du conflit, alors qu'il avait « appelé le président ukrainien Zelensky dès le premier jour de guerre ». Un projet de voyage en Ukraine était même envisagé, à l'invitation de Volodymyr Zelensky, mais le projet est repoussé « pour le moment ». « Je sens que je ne dois pas y aller, ajoute le pape dans l'interview.


Je dois d'abord aller à Moscou, je dois d'abord rencontrer Poutine. » Il poursuit : « Je ne suis qu'un prêtre, que puis-je faire ? Je fais ce que je peux. Ah, si Poutine ouvrait la porte… » D'où, probablement, l'ini­tiative de cette interview qui espère faire pression sur la Russie.


Raymond Okeseleke