Les membres de l’Asbl Bana Kin se souviennent d’un de leurs, en la personne de Papa Wemba décédé en 2014 après avoir connu un malaise en plein concert dans un festival en Côte d’Ivoire où il participait avec son groupe Viva La Musica, à un spectacle dans le cadre du festival des musiques urbaines d'Anoumabo en Côte d’Ivoire.

Ils ont déployé, sans annoncer les activités, plusieurs banderoles à travers la ville de Kinshasa pour lui rendre hommage. Pour leur part, les « Sapeurs » (amoureux de la mode) ont organisé le lundi 21 avril, une parade au cours de laquelle ils ont exhibé les griffes des vêtements autour du monument dédié à cet artiste au quartier Matonge dans la commune de Kalamu à Kinshasa.

De son vrai nom Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, « Bakala dia Kuba » est né le 14 juin 1949 à Lubefu, dans l’actuelle province du Sankuru.

Il est mort le 24 avril 2016 en Côte d’Ivoire.  Il est le cofondateur et dirigeant du label Viva la Musica avec son ex-maîtresse Shagi Sharufa.

Shaungu Wembadio a recruté et formé des stars de la musique congolaise de renommée. Tel est le cas de King Kester Emeneya, Awilo Longomba, de Reddy Amisi.

Il a également excellé dans le cinéma, notamment dans le film « La vie est belle » où il joue le rôle principal.

Sept ans après sa mort, c’est-à-dire en 2021, sa résidence située au quartier Ma Campagne dans la commune de Ngaliema, achetée par le gouvernement congolais a été transformée en patrimoine national et transformée désormais en  «Musée de la rumba congolaise». Les clefs avaient remises entre les mains des responsables de l’Institut des Musées nationaux.

Les clefs de la résidence ayant appartenu à feu Papa Wemba, achetée en 2022 par l’état et déclaré musée de la rumba congolaise, ont été remis lundi, au directeur général de l’Institut des Musées nationaux du Congo, par la ministre de la Culture, arts et patrimoines, à l’occasion de la célébration de la journée africaine de la musique, date commémorative de la disparition de l’artiste congolais.

« Le rôle premier de ce Musée de la Rumba est d’y rassembler, d’y classer les collections des objets rares et précieux de toute l’histoire de la Rumba. Les collections scientifiques, techniques, artistiques qui ont fait parler de Papa Wemba et de tous les autres musiciens y seront conservées afin de les protéger et les montrer à tous ceux et toutes celles qui voudront les voir et les contempler », avait indiqué à l’occasion la ministre de la Culture et des arts Mme Catherine Kathungu Furaha.

Boni Tsala