Le coordonnateur provincial de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) au Tanganyika, Dieudonné Kabulo a rapporté, mercredi 21 février, que la province du Tanganyika fait face à une carence de magistrats dans les tribunaux de paix qui amplifie la surpopulation dans la prison de Kalemie.

Lors d’une interview accordée à Radio Okapi, Dieudonné Kabulo a précisé que le manque des magistrats ne favorise pas le traitement de plusieurs dossiers des prévenus dont la plupart sont en suspens dans les tribunaux de paix.

Dieudonné Kabulo demande au Conseil supérieur de la magistrature de trouver une solution en urgence face à ce problème qui préjudicie les justiciables.

Il explique qu’il n’y a pas des magistrats affectés dans la province du Tanganyika, ni dans tous les territoires.

Il n’y a que les chefs de juridictions, donc les présidents des Tripaix [Ndlr tribunal de paix] mais les juges qui doivent les accompagner ne sont pas là, ça crée des sérieux problèmes dans la justice puisque quand le parquet arrête et qu’il fixe le dossier, il faut évacuer le dossier soit condamner soit acquitter », a fait savoir le coordonnateur de la CNDH au Tanganyika.

Ce dernier insiste aussi sur le fait que, lorsque le parquet renfloue les dossiers et arrête des délinquants, ça cause des problèmes avec les prévenus.

D’où son plaidoyer auprès du conseil supérieur de la magistrature, afin de trouver des solutions le plus tôt possible.

Ce manque de magistrats dans les tribunaux de paix a aussi un impact sur la surpopulation dans les prisons. Vu que des dossiers ne sont pas traités, et pas de jugements rendus, il est difficile de désengorger ces maisons carcérales, devenues pléthoriques, avec comme conséquence directe, des décès dû à l’étouffement dans des cellules, soutient Dieudonné Kabulo.

Le coordonnateur provincial de la CNDH attire donc l’attention : « Ici il y’a des décès chaque jour, il y’ a des gens qui meurent étouffés ».


MMC / RO