Ce militaire du commandement du camp militaire Katindo, à Goma, a été reconnu coupable de « viol, meurtre et dissipation de munition de guerre. » Ce sergent-major avait criblé de balles une femme enceinte dans la nuit du 3 au 4 avril 2024. Dans sa défense devant le tribunal, l’accusé a prétendu avoir pris la victime pour une « créature monstrueuse ».
 
Les faits se sont déroulés alors que ce soldat était commis à la garde du poste barrière près de l’école primaire Tongilo à l’entrée du camp militaire Katindo, dans la ville de Goma. Selon ses dépositions devant le tribunal militaire, avant de cribler la femme enceinte de dix balles, il aurait vu une silhouette qu’il a prise pour un monstre avançant vers lui. Ces propos ont été qualifiés de « fallacieux » par divers témoins. A en croire le ministère public, ce soldat avait pris de force cette femme enceinte avant de la violer. Une dispute entre lui et la victime s’en est suivie. C’est alors qu’il lui a tiré dix balles dans la poitrine, rapporte la Radio Okapi.
 
Le juge l’a donc reconnu coupable des faits de viol, meurtre et dissipation de munitions de guerre, et a prononcé la sanction la plus lourde : la peine de mort. Après le prononcé du verdict, le condamné a interjeté appel.

Gisèle Mbuyi