En conflit fratricide des droits coutumiers depuis 2022, les deux communautés congolaises ont officiellement fumé le calumet de la paix à la Cité de l'Union africaine située dans les hauteurs du palais de Mont Ngaliema, à Kinshasa.

D'après la presse présidentielle, les deux parties ont signé un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Mai-Ndombe, Kwango, Kwilu, Kongo Central et Kinshasa, des entités où vivent en majorité les deux communautés. Celles-ci ont décidé de mettre fin aux hostilités et de rechercher une solution pacifique à la crise.

Le chef de l’État congolais a remercié les chefs coutumiers à qui il a promis "sécurité et protection".

Il s’est engagé à descendre lui-même sur le terrain et à décerner des médailles de mérites aux chefs coutumiers pour leur implication dans le rétablissement de la paix dans ces entités dont le plus martyr a été le territoire de Kwamouth, dans le Mai-Ndombe.

Présent à cette cérémonie, le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a précisé avoir remis au Chef de l’État le rapport de la mission que ce dernier lui avait confiée. Il a aussi souligné que cet acte d'engagement est élaboré grâce aux cahiers de charges remis par les deux communautés en conflit.

Ces violences intercommunautaires ont débuté en juin 2022 sur le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, entre les Teke et les Yaka. Elles sont la conséquence d'un litige lié à une redevance coutumière et à l'accès à la terre. De ce conflit est né une milice "Mobondo" de la communauté Yaka. Cette milice est accusée d’avoir commis des meurtres sur des civils et soldats congolais. Des couvre-feux sont parfois instaurés pour organiser des patrouilles mixtes entre l’armée et la police congolaise.

Dido Nsapu