La même source affirme que cette dette a commencé à galoper à partir de 2019. A partir de cette année, elle a connu une augmentation de 7 milliards. Cependant, d’après les prévisions de la DGDP, d’ici les cinq prochaines années, la dette publique de la RDC risque de dépasser les 15 milliards USD.

A en croire les bulletins statistiques de la dette publique paru en mars 2023, le stock de la dette, arrêté au 31 décembre 2022, était évalué à plus de 9 milliards de dollars, soit respectivement 41% de dette intérieure et 59% de dette extérieure.

La direction générale de la dette publique indique que cette importante hausse de la dette est due aux dépenses de l’administration publique centrale, supérieures aux recettes publiques observées depuis 2019.

Toutefois, elle explique que la dette extérieure est contractée directement par l’administration centrale auprès notamment de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD).

Estimée à près de 6 milliards de dollars, cet argent a couvert, entre autres, les dépenses publiques liées au financement de la gratuité de l'enseignement primaire.

La dette publique intérieure, quant à elle, s’élève à plus de 4 milliards de dollars.

Une partie a servi aux dépenses publiques entrainées par les bons de trésor émis par le Trésor public à la Banque centrale.

Le reste n’est constitué uniquement que d’arriérés budgétaires de plus d’un an de l’administration centrale.

La dette de la RDC avait été allégée sous Joseph Kabila, passant de 13,704 à 2,931 milliards de dollars, à la suite de l’atteinte par ce pays du point d’achèvement de l’Initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), le 1er juillet 2010. Mais à ce jour, la flèche de la dette publique reprend sa montée.

Gisèle Mbuyi