Dans un récit où il met en exergue la « bonne éducation » de la chanteuse Tshala Muana, Reddy Amisi rappelle comment la « Mamu Nationale » sollicitait son arbitrage pour régler un différend avec d’autres artistes musiciens. « Quand tu avais des problèmes avec ce qui se passe dans notre monde des artistes, c’est moi que tu appelais presque toujours pour m’en parler et je donnais deux ou trois coups de fil à des collègues pour arranger les choses », a-t-il relaté.

Reddy Amisi ajoute que lorsqu’il revenait vers Tshala Muana pour lui faire rapport, celle-ci répondait par « merci papa Reddy ». Ces mots « résonnent encore dans mes oreilles. Tes coups de fil vont me manquer ma sœur. », a-t-il regretté, mettant en avant les formules de politesse de Tshala Muana au téléphone : « Papa Reddy, puis-je vous déranger un peu ? »

L’auteur de la chanson « Libala » va finalement lâcher une phrase poignante comme si la « Reine de Mutuashi » pouvait encore l’entendre : « Je te le dis peut-être en retard ? Je t’aime. Tu vas me manquer ». Ces hommages de « Bailo Canto » ont été largement commentés sur les réseaux sociaux.

Plusieurs artistes congolais se sont pliés à l’exercice, notamment Werrason, Héritier Watanabe ou encore la Diva Barbara Kanam. Koffi Olomidé dit avoir perdu son « Coucou », « un amour vrai » pour lui. Le gouvernement congolais a annoncé des funérailles pour celle qui a hissé très haut le folklore du Kasaï au niveau international. Elisabeth Tshala Muana Muidikayi était aussi très connue en Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, la chanteuse Aïcha Koné annonce sa présence à Kinshasa pour les funérailles de la « Mamu nationale ».

Dido Nsapu

(DNK/Yes)