Le parlement congolais ouvre ce mardi 15 septembre, sa deuxième session ordinaire de l’année 2020. FORUM DES AS note que sur le plan national, ladite session s’ouvre dans un environnement politique quelque peu particulier. Un contexte essentiellement marqué par des questions sensibles. Pour ne pas dire des questions qui fâchent.

Il s’agit principalement, des réformes électorales, de la reprise des débats autour de trois propositions de loi des députés FCC Aubin Minaku et Garry Sakata en lien avec la réforme de la justice.

S’ajoute à ces deux premiers sujets, la question liée à la succession à la tête de la CENI. Puis finalement, l’affaire des ordonnances présidentielles du 17 juillet dernier, portant nomination de hauts magistrats.

Déjà, nombre d’observateurs craignent que ces questions puissent éclipser l’objet de la session qui est essentiellement budgétaire.

L’AVENIR rapporte qu’au cours de la 48ème réunion du conseil des ministres, le président de la République a appelé les membres du Gouvernement central au respect et à la considération des Gouverneurs de provinces et à travailler avec eux dans un esprit de concorde et dans le respect des textes en vigueur.

En effet, depuis quelques temps, des plaintes des Gouverneurs de provinces sont adressées au Chef de l’Etat pour déplorer l’attitude de certains membres du Gouvernement central qui se rendent dans leurs entités décentralisées, en particulier dans des zones minières, sans les aviser de leur arrivée ou, plutôt, en ne les informant de leur présence qu’une fois arrivés sur place.

Certains profitent de ces voyages pour discuter des taxes et redevances dues aux provinces par lesdites sociétés, à l’insu des autorités provinciales. Ce genre de comportement ne favorise pas la réussite de la politique de la décentralisation et contribue à l’affaiblissement de l’autorité provinciale.

LE PHARE accuse le FCC de s’ériger en gendarme de la territoriale. En effet, dans un communiqué publié en date du 7 septembre 2020, le Front commun pour le Congo (FCC) remet en cause le pouvoir discrétionnaire du VPM de l’Intérieur en matière de mise en place des animateurs de la « grande » comme de la « petite territoriale », constate LE PHARE.

S’érigeant en gendarme de la territoriale, le FCC-fait privé- soutient que les mises en place opérées en 2018 sous l’ancien régime devraient rester en l’état. Autrement dit, avant de bouger qui que ce soit, Gilbert Kankonde devrait consulter les « Kabilistes » et obtenir leur aval.

LE PHARE se demande si le FCC n’est pas en train de se transformer en gouvernement parallèle.

CONGO NOUVEAU voit dans la proposition du FCC portée par Ngoy Kassanji, par laquelle ce dernier souhaite la tenue de la présidentielle au second degré, un passage en force de Joseph Kabila pour revenir au pouvoir.

Théodore Ngangu


(TN/Yes)