Dans un communiqué signé par l’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy, les évêques membres de l’assemblée épiscopale de Bukavu, ont échangé au sujet des « violences qui sévissent de manière aiguë et plus terrifiante dans les territoires de Beni et Lubero ainsi que dans les territoires de Fizi, Uvira, Mwenga et Kalehe. »

« Nous déplorons la persistance de l’insécurité perverse qui cause des souffrances innommables de nos populations ; nous leur exprimons toute notre compassion pour les victimes de ces violences inhumaines ; nous demandons aux fidèles chrétiens à poser des gestes concrets de solidarité et communion fraternelle dans la non violence », peut-on lire dans le communiqué.

Ce qui a conduit l’épiscopale de Bukavu à décréter la  journée de ce lundi 02 décembre, une journée de deuil dans ses 6 diocèses afin de communier avec les familles éprouvées des tueries de Béni et Lubero au Nord-Kivu ainsi que celles de Fizi, Mwenga, Uvira et Kalehe en province du Sud-Kivu. L’archevêque et les évêques membres de l’assemblée épiscopale de Bukavu ont aussi exhorté les autorités régionales, nationales et internationales à s’impliquer davantage pour la sauvegarde de la paix, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de la RDC.

Ils ont demandé à ce que « ces hautes instances veillent à soulager les souffrances des communautés tant éprouvées. » Avant d’ajouter qu’en signe de communion et de solidarité, « pour ce qui est de notre assemblée épiscopale de Bukavu, nous avons décrété dans nos 6 diocèses, la journée de ce lundi 2 decembre 2019, journée de deuil, de prière et de communion avec nos frères et sœurs éprouvées ».

Depuis début novembre, le nombre de civils tués dans la région de Beni uniquement a été porté à au moins 127 personnes. Les FARDC ont décidé d’installer un Quartier général avancé dans cette région pour renforcer davantage la lutte contre ces tueries attribuées aux présumés rebelles ougandais des ADF.

Dido Nsapu


(DN/PKF)