La moyenne d’enfants par famille dans les camps militaires est de six à huit. Cette estimation brossée par le directeur du Programme militaire de la santé reproductive (PMSR), le général Nzuka, ce vendredi 27 septembre 2019, devant un échantillon des militaires, leurs épouses et enfants au camp Kokolo est retentissante. Elle montre l’ampleur du défi à relever dans l’accès aux méthodes contraceptives dans des zones militaires.

Au camp Kokolo, le constat est on ne peut plus alarmant. En dehors des femmes qui comptent plus d’enfants souhaités, des filles mères, parmi lesquelles des mineures, sont innombrables. Et c’est dans cet environnement que l’Ong internationale Ipas vient intervenir pour proposer les services de contraception gratuits. Durant cinq jours, ces femmes et jeunes filles des militaires bénéficieront de ces services dans le dispensaire de référence du camp Kokolo.

En ce lendemain de la journée mondiale de contraception, célébrée chaque 26 septembre, Ipas a appuyé également l’Association des enfants des militaires (AEMIL) et le Service d’éducation civique d’actions sociales (SECAS) dans le cadre d’une journée portée ouverte à valeur pédagogique.

« Il ne faudrait pas que certains enfants mangent et étudient en mode délestage. La planification familiale requiert la participation de tous. Quand on a deux ou trois enfants, l’on sait mieux les prendre en charge », a lancé le général Nzuka.

Le président national d'AEMIL, Azor Mwepu Mutombo, regrette que la plupart des stratégies élaborées dans la prévention des grossesses non désirées surtout chez les jeunes et dans la réduction des décès maternels ne prennent pas en compte de façon significative les populations vivant dans des zones militaires qu’il qualifie de « zones restreintes » de par leur nature. Il remercie donc de vive voix Ipas pour son action qui couvre également d’autres camps militaires de la capitale.

« C’est dans le souci d’assurer l’équité, l’inclusivité et la santé pour tous que mon organisation a inclus les familles des militaires », a souligné Dr. Patrick Djemo, représentant-pays de cette organisation.

Au trimestre dernier, a-t-il rappelé, Ipas a apporté son appui aux services de santé de l’armée à travers le programme national de la santé de la reproduction (PNSR) provincial, dans la formation des prestataires, le suivi post formation, l’assurance qualité des services, l’approvisionnement en intrant et autres consommables en vue d’assurer la pérennisation de la disponibilité des services de qualité et surtout gratuits à la communauté de femmes et filles membres des familles des hommes en uniforme.

Ipas accompagne le gouvernement dans la prévention des grossesses non désirées à travers la mise en œuvre des stratégies diverses dont l’amélioration de l’accès aux services de contraception.

« Choisir sa contraception », tel a été le thème international de cette journée mondiale de contraception.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)