C’est un dossier polémique qui part du samedi 17 août quand un Arrêté portant permutation et désignation des bourgmestres des communes signé par le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, circule sur les réseaux sociaux et confirmé dans les médias traditionnels, dont Top Congo.

Dans l’opinion, beaucoup critiquent un acte illégal posé par le gouverneur. En attendant l’organisation des élections municipales, la nomination des bourgmestres relèverait de la compétence du chef de l’Etat, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Jusque-là, l’hôtel de ville ne bronche pas. Pas de démenti non plus.

Les après-midi, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, anime une matinée politique au siège du parti à Limete. Il en profite pour présenter trois membres de l’UDPS nommés bourgmestres.

A la grande surprise, le dimanche 18 octobre, Freddy Bonzeke, directeur de cabinet du gouverneur de Kinshasa, publie un communiqué officiel, indiquant que l’Arrêté en circulation était « un faux » et informe que la personne qui l’aurait publié serait aux arrêts. Trop beau pour être vrai. Tout le monde comprend que le gouverneur a fait un rétropédalage, certainement après des possibles remontrances du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui regagnait le même jour la capitale après son séjour à Dar-es-Salam pour le sommet de la SADC.

Mais curieusement, des personnes mal intentionnées, tout en reconnaissant le rétropédalage de Gentiny Ngobila, préfèrent crucifier Augustin Kabuya. Non sans tirer des conclusions hâtives : il ne mérite pas le poste de secrétaire général de l’UDPS. Qui le mérite alors ? Des opportunistes qui avaient abandonné le parti au moment où on le donnait pour mort, au même moment que son leader charismatique Etienne Tshisekedi ? Pendant ces moments difficiles, qui n’a pas vu Kabuya au front, aux côtés de Kabund et Fatshi, pour sauver les meubles ? Pourquoi, au PPRD, où l’on a également fêté les bourgmestres élus ou permutés, Emmanuel Shadary, secrétaire permanent, n’a pas subi les mêmes critiques que Kabuya ? L’on peut bien comprendre à quel point le poste de secrétaire général d’un parti présidentiel peut être au centre des convoitises. Pour se l’arracher, des esprits véreux ne ratent pas une occasion pour déstabiliser celui qui l’occupe.

Malheureusement, ils viennent de choisir au mauvais prétexte. Dans ce dossier, Augustin Kabuya ne peut, en aucun cas, être responsable de l’inconséquence de Gentiny Ngobila.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)