Il s'agit, selon la source, de la moisson partielle réalisée au cours de la deuxième quinzaine du mois de mai de l'année en cours, comptant pour la dernière saison agricole. " La moitié du champ restant encore à récolter, on pourrait très facilement atteindre un total de près de 1000 tonnes de maïs en grain récoltés à Kasese ", renchérit la source. De quoi contenter les consommateurs locaux, déjà confrontés à la hausse vertigineuse de prix de ce produit local, due à sa carence sur le marché.

Sur place à Kasese, on rappelle que les 1000 tonnes de sacs de maïs attendues de la dernière saison agricole du Service national, ont été récoltées sur un espace de 250 hectares. Ce, grâce à un vieux tracteur réparé par le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, aussitôt après sa nomination en août 2018 à la tête de ce service stratégique. C'est donc avec cet engin que le SN a relevé le défi de labourer ces étendues de terres dont les résultats sont loin d'être un conte de fée.

En ce qui concerne la prochaine saison agricole Juillet-Août 2019, des informations parvenues à notre rédaction, hier dimanche 9 juin, attestent que le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik met le cap sur 1.000 hectares à cultiver. Un défi à priori énorme. Le géniteur du projet autant qu'il en mesure les moyens, autant qu'il a confiance en son équipe. D'ores et déjà, les agents du Service national, très impressionnés par les capacités managériales de cet officier général des Forces armées de la RD Congo (FARDC), ne se nourrissent d'aucun doute d'atteindre les objectifs escomptés.

Un pilier incontournable de la diversification de l'économie nationale

Le débat ne devrait pas consister à l'aimer ou ne pas l'aimer. Tant la pratique sociale reste le seul critère de la vérité, le travail du numéro 1 du Service national doit donc être apprécié à l'aune des résultats obtenus. Le général Jean-Pierre Kasongo, parce que c'est de lui qu'il s'agit, est en train d'abattre un travail de titan. Sans faire trop de bruits. Là où de nombreux sceptiques ne lui avaient accordé la moindre chance de bien accomplir la noble mission de réhabiliter le Service national, le voilà donc qui réussit à prendre le contre-pied de prédictions des pessimistes obsessionnels.

Malgré toutes les formules incantatoires de ses détracteurs apparents et non apparents, le général manager du Service national prouve, finalement à la face des Congolais, qu'il avait bel et bien une mission à accomplir. Celle de redonner du souffle au Service national trouvé dans un état de coma accéléré. Et, par ricochet, nourrir des milliers de ménages congolais. A l'ère et à l'heure de la diversification de l'Economie nationale, le Service national enfile donc, l'étoffe légitime d'un pilier incontournable sur lequel le Gouvernement congolais doit s'appuyer.

Au-delà de toutes les théories (savantes?) sur la macro ou micro-économie, sans aucun impact réel sur le vécu des Congolais, le Service national est donc une preuve qu'avec un minimum de détermination, de volonté et de moyens, il peut bien donner de bons résultats. C'est ici que des observateurs demandent au Gouvernement, de soutenir matériellement et financièrement ce Centre de production nationale de maïs. Cela pour plusieurs raisons. La première est sans doute celle d'inonder le marché local. La deuxième raison est de permettre à la RD Congo d'exporter le surplus de sa production. Car, le pays dispose de potentialités indéniables qui le hisseraient au premier rang des pays exportateurs du maïs dans la région d'Afrique centrale. Pourquoi pas en Afrique australe.

Tout sauf un éléphant blanc

En matière d'agriculture, des spécialistes postulent formellement qu'une bonne récolte est la conjugaison de plusieurs facteurs. En l'occurrence, le bon choix de la semence, des engrais et de la période de semi. Fort du fruit de la dernière saison agricole du Service national, il ne serait pas du tout un totem de voir le Gouvernement inaugurer, avec fierté, les 400 tonnes de maïs récoltées à Kasese. Car, ce service a prouvé à la face de la nation toute entière, qu'il est tout sauf un gros éléphant blanc.

Problème. Pendant que certains dirigeants du pays, tels Henri Yav Mulang, ministre sortant des Finances et son collègue du Budget, Pierre Kangudia, suaient eau et sang pour insuffler un esprit vital au Service national, c'est le moment qu'avait choisi un autre membre du même Exécutif pour combattre le général Jean-Pierre Kasongo. Un combat qu'il a déjà engagé sur le front foncier, via quelques acteurs instrumentalisés de la société civile de Kasese.

Selon des sources, ce ministre du Gouvernement sortant, gestionnaire d'un pactole de 60 millions de dollars américains " affecté " dans un projet qui n'a jamais démarré, se battrait pour obtenir le départ du Service national de Kasese. Pourtant. L'histoire renseigne que Kasese abritait " la Gécamines développement". Sur recommandation de la Banque mondiale, la Gécamines avait fini par abandonner tous ses départements de développement pour ne se consacrer qu'à l'exploitation minière. Et, c'est dans ce contexte que feu M'zee Laurent-Désiré Kabila avait créé le Service national.

Grevisse Kabrel/Forum des As


(TN/Yes)