L’activité économique en RDC  s’est nettement améliorée en 2018, année  au cours de laquelle  le taux  de croissance  économique s’établit à 4,1% du taux de croissance économique contre 3,7% en 2017, soit une progression de 0,4% impulsée largement par la production minière, indique le rapport d’activités du Conseil d’administration à l’assemblée générale ordinaire de l’exercice 2018, tenue jeudi à Kinshasa.

Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi qui présentait ce rapport aux membres de la corporation, a indiqué que l’économie congolaise a su résister à la morosité de l’environnement économique et national grâce aux cours  mondiaux des matières premières exportées et qui se sont maintenues à un niveau élevé par rapport aux deux dernières années.

Selon lui, la production nationale du cuivre et du cobalt et la mise en application des certaines  réformes liées à la révision du code minier ont permis  le rééquilibrage  dans le partage des revenus provenant du secteur minier. M. Yuma a noté que le marché des biens et services ont après les fortes tensions inflationnistes observées en 2017 évaluées à 55% ont décéléré les prix intérieurs en contenant le taux d’inflation à 7,2% en 2018 équivalent à l’objectif optimal de la Banque centrale du Congo (BCC).

Le marché de change quant à lui, est resté relativement stable avec les faibles fluctuations de la monnaie locale face au dollar américain. Comparée à l’année 2017, la dépréciation du franc congolais a été de 31% et 27% respectivement en interbancaire et au parallèle.  Cependant, la perte de la valeur de la monnaie nationale par rapport aux devises a été contenue à 2,7% et 3,7%  sur les deux segments de marché en 2018.

Le président de la FEC a précisé qu’à fin période 2018, un dollar américain s’échangeait à 1636 FC  et 1675 FC   le dollar américain respectivement  sur les marchés interbancaires et parallèle pour un dollar américain. La même unité se négociait à 1592 FC et 1616 FC une année plutôt sur ces marchés respectifs.

A la même période, les réserves internationales de change se sont accrues également de 5% par rapport à leur niveau de 2017, atténuant 883 millions USD, soit l’équivalent de quatre semaines des biens et des services sur les ressources propres.

Les Finances publiques

Au cours de l’exercice sous examen, les finances publiques ont été gérées dans un contexte particulier marqué par les activités liées au processus électoral financées sur fonds propre du gouvernement. A ces dépenses s’ajoutent le financement des opérations militaires et sanitaires relative aux diverses opérations sur le territoire et à la réplique contre les calamités et autres épidémies que le pays a connues.

Le budget pour cet exercice 2018 était de 10.351,1 milliards (dix milliards trois cent cinquante-un millions, cent mille) CDF élaboré recul de 10,2% par rapport à celui de 2017 qui était à 11.524,5 milliards CDF (onze milliards cinq cent vingt-quatre millions cinq cent mille) CDF. Evalué à 5 milliards USD, ce budget de l’Etat était demeuré très faible pour relever les défis de développement du pays et satisfaire les besoins des patriotes congolais.

S’agissant du climat des affaires, le rapport note que celui-ci était resté plombé par plusieurs entraves freinant le développement du secteur privé. Cette situation est attestée par la place de la RDC à la récente publication du rapport Doing Business de la Banque Mondiale.

Le rapport indique que pour l’édition 2019, la RDC a reculé de deux places par rapport à l’année précédente en se classant à 184ème position sur les 190 économies considérées avec un score faible de 36,85%.

Toutefois, le rapport note que des réformes entreprises, la FEC a apprécié la diminution de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP)  de 35% à 30%. Pour ce qui est du secteur agricole, au regard de son caractère stratégique pour le développement intégré du pays, la FEC souhaite que le taux de l’IBP soit revu à la baisse pour se situer à moins de 18%. La FEC souligne le rapport, a également salué une autre réforme relative à l’extension du guichet unique pour le paiement des impôts et taxes aux entreprises relevant de la catégorie PME.

ACP


(TN/Milor/GW/Yes)