Les agents de la STPT sont passés à l’assaut pour réclamer non seulement les arriérés de leurs salaires, mais aussi le départ pur et simple du comité de gestion en place.

Et, si pour ses grévistes, leur malheur est la personne du Directeur Général de cette société, Daniel Mokoko, pour ce dernier, il s’agit fondamentalement d’un problème de déséquilibre financier, dans lequel la STPT est plongé depuis de longues années et qui ne se résout pas par coup de baguette magique, eu égard à la réalité.

Le Directeur Général de la STPT, Daniel Mokoko Samba a expliqué l’épineux problème de cette entreprise, « ce n’est pas le DG Mukoko Samba, le problème fondamental, c’est le déséquilibre financier dans lequel la société est plongée depuis de longue années, le montant total de tous les arriérés de salaire dû aux agents actif c-à-d. ceux qui ne sont pas encore partis à la retraite comme l’a déclaré le DG, ainsi qu’aux passionnés, se lève à ma prise de fonction à 48.000.000 de dollars », pour certains d’entre-eux cela date de 2016, pour d’autres de décembre 2016 et les autres aussi de mois d’Août 2016.

Eu égard à ce qui précède, les arriérés les plus anciens, datent d’avril 2007, comme le cas des passionnés de la concession forestière de Youki, il y a des arriérés qui datent même de 2004, « au cap de 18 mois que je viens de passer à la tête de la STPT, j’aurai payé 11 mois, en dépit de cela, à la fin de mois de décembre 2018, les agents ont perçu le 1 mois de salaire, plus le 13e mois de salaire y compris leur colis de vivre frais de chaque fin d’année comme d’habitude au sein de la société ».

Par ailleurs sachez également que le numéro Un de l’ex-Onatra, a donc hérité le 48.000 millions d’arriérés de salaire et dans ce montant, 20 millions de dollars représentant le décompte final dû au bon soins des retraités qui ne sont pas encore entrer dans leur droit, et qui sont payés chaque mois par l’entreprise depuis 2013 pour certains. Par contre pour une année et demi passée à la tête de cette entreprise de l’Etat, Mokoko Samba aura éliminé 11 mois d’arriérés, sans compter les gratifications.

Selon le DG, la société aujourd’hui n’est pas capable de veiller, de réaliser 12 feuilles dans une année, sur le 12 mois de l’année. Pour quelle raison ? C’est parce que le chiffre d’affaires de la société aujourd’hui ne dépasse pas 5000 millions de dollars par mois, hors la masse salariale à la STPT est de 3.300.000 dollars américains le mois.

« Moi, j’ai trouvé dans la caisse de la société 42 millions de dollars de dettes non soutenable et à ma prise de fonction, la société avait 593 comptes bancaires dans différentes banques et sur 593 il y avait à peu près 126 à 146 qui n’étaient même pas répertorié à la direction de trésorerie de l’entreprise, c’était donc des comptes qui avaient été ouverts d’une façon frauduleuse, non répertorié à la Direction compétente au sein de l’entreprise, a-t-il déclaré.

Nous avons fait ce travail de nettoyage de régularisation de cette situation et pendant de longs moments, nous nous sommes mis à régulariser nos situations avec les Banques de manière à avoir des dettes qui soient supportables.

Pour cela, « nous nous retrouvons aujourd’hui avec un montant à peu près de 2 millions de dollars que nous payons chaque mois et nous remboursons chaque mois aux banques », a confirmé Mokoko Samba.

Sur le chiffre d’affaires de 5 millions, quand vous enlevez 2 millions, il vous reste 3 millions, hors, l’entreprise doit financer l’exploitation, car il faut que le train puisse circuler, le bateau doit naviguer, il faut que le port puisse fonctionner, bref, les engins au port doivent fonctionner, a nuancé le DG de la STPT.

En résumé, la société n’arrive pas à payer le salaire, rembourser les banques et financier convenablement l’exploitation, voilà ce qui est le vrai nœud du problème et ce problème-là n’a pas été créée par Mokoko Samba.

« Nous avons emprunté auprès de Afirland bank avec l’autorisation du gouvernement, une somme d’argent pour payer une partie des arriérés des salaires et mettre une partie d’argent dans les investissements notamment de manière à relancer le chemin de fer et le transport fluvial », nous avons conclus cet accord de financement en deux temps auprès d’Afirland Bank », a affirmé Daniel Mokoko.

Pour rappel, signalons que Daniel Mokoko a pris ses fonctions à la tête de la STPT à la fin du mois de juillet 2017, et à ce jour, il aura passé 18 mois de gérance dans cette société qui a perdu au fil des années ses capacités de production.

Gisèle Mbuyi/MMC 


(GM/DNK/Yes)