« La libération de Stanis Bujakera n’a que trop tardé. La prolongation de sa détention arbitraire s’apparente à un harcèlement judiciaire, destiné à envoyer un signal inquiétant aux autres journalistes et à toutes les voix libres en RDC. », a déclaré la Directrice régionale-adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et Australe, Sarah Jackson, dans une dépêche envoyée à certains médias.

Vendredi 8 mars, au Tribunal de grande Instance de Kinshasa/Gombe, le ministère public a requis 20 ans de prison ferme contre le journaliste. Il lui reproche une pluie de préventions, notamment de « falsification du sceaux et signatures de l’Etat, usage des sceaux et signatures 15 ans de servitude pénale, faux en écriture, usage du faux en écriture, propagation de faux bruits et transmission d’un message erroné par voie électronique ». Ce qui conduit à cette sévère réquisition de 20 ans de prison. « Cette parodie doit cesser. Les autorités de la RDC doivent libérer immédiatement Stanis Bujakera », a réagi Amnesty International.

Madame Sarah Jackson a aussi encouragé le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à veiller à la libération de Stanis Bujakera et à la liberté des médias en République démocratique du Congo. Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, avait été arrêté suite à un article paru en août 2023 dans ce média français. L’article (qu’il n’a pas signé de son nom) impliquait les renseignements militaires dans le dossier du meurtre de l’opposant Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et Voies de communication du gouvernement Sama Lukonde I.

Dido Nsapu