Un mouvement de la population a été observé dimanche fuyant la rive gauche du fleuve Congo venant précisément des villages de Yalisombo et Batiamotengo situés à environ 25 kilomètres de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, en République démocratique du Congo. D’après les premiers témoignages parvenus à Digitalcongo.net, des hommes porteurs d’armes blanches et à feu se sont livrés, la nuit du samedi à dimanche, à des pillages systématiques, incendies des maisons et ont tué et blessé des civils.

« Je ne sais pas où seraient ma femme et mes enfants. Je me suis retrouvé seul vers la rive droite. Nous avons été surpris la nuit par des hommes porteurs d’armes. Ils ont incendié des cases et ont tué les gens. Notre chef de bloc a été touché et est introuvable. Plusieurs blessés sont acheminés à l’hôpital général de Makiso », a rapporté un rescapé, notable du village Yalisombo.

Après investigation, le gouvernement provincial de la Tshopo indique qu’il s’agissait d’un conflit né d’une situation sentimentale entre des ex-amoureux. A en croire le communiqué officiel signé par Mateus Kanga, porte-parole de Madeleine Nikomba Sabangu,gouverneure de province, dans la soirée de samedi, « un certain Calvin, de la tribu Mbole, résidant au village Batiamutengo, à eu à faire recours à ses frères et amis pour s’attaquer à la famille pour s’attaquer à la famille de son ancienne copine et du fiancé de cette dernière, tous des trubs autres que Lengola et Mbole, résidant au village Yalisombo, que le Sieur Calvin accuse d’avoir doté son ancienne copine. »

Cette crise de jalousie, fait remarquer le communiqué, a donc tourné au drame au point d’embraser les deux villages avec des conséquences déplorables tant sur le plan humain que matériel et donnant lieu au bilan de 6 morts et 8 blessés graves qui sont admis aux soins. Le porte-parole de la gouverneure note aussi « quelques cases brulées et d’autres dégâts matériels »

La gouverneure a convoqué une réunion sécuritaire d’urgence en donnant des instructions pour le retour rapide de la paix et a demandé l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans ce drame. Le prénommé Calvin, l’instigateur, est encore en cavale.

Dido Nsapu