La ville de Kinshasa était sens dessus, sens dessous lundi 21 août dans la soirée, à l’occasion de la publication des résultats de l’examen d’Etat dont les réjouissances populaires spontanées se rapportant à cet événement, une occasion également pour les Kuluna (ces membres des gangs) de s’infiltrer parmi les manifestants à qui ils ont ravi des téléphones portables, des sacs à mains ou encore d’autres objets.
 
Des cas de vols ont, accompagnés des menaces ont été enregistrés par exemple le long de l’avenue de la Libération (Ex 24 novembre) dans la commune de Selembao, dans l’espace compris entre la bifurcation Landu et l’arrêt Libulu en passant par le marché qui porte le même nom que cette commune et l’hôpital général de référence de Makala (Ex Sanatorium).

On y a aperçu plusieurs personnes en pleurs…non pas parce qu’elles  n’ont pas satisfait aux « Exéts » mais parce qu’on leur a ravi tel ou tel bien.

«On m’a pris mon téléphone par un groupe de jeunes gens. Ils ont aussi menacé de me prendre mon sac », s’est plainte, inconsolable une nouvelle diplômée.

Les bistrots étaient bondés des élèves

La tête saupoudrée, ils étaient ce jour les plus grands clients dans ces lieux de consommation de l’alcool. Tel est le cas de l’avenue Niangwe dans la commune de Lingwala.

La folie était aussi totale sur les artères. Certains lauréats ont pris en location des taxi- motos avec lesquels ils parcouraient toute la ville, d’autres à pieds couraient par-ci par-là en sifflant.  Presqu’à moitié habillées, certaines filles présentaient parfois des gestes trop osés sur la place publique.

Comme il en est souvent d’habitude, les embouteillages que l’on déplore déjà se sont du coup multipliés dans la ville.

En son temps, l’ex chef de la Police ville de Kinshasa, avait pris la mesure de la chose en mettant en garde les élèves et autres manifestants, dans le cadre de la célébration en rapport avec la réussite à ces épreuves nationales, contre tout dérapage en promettant des sanctions. Mais ce n’était pas le cas lundi.

Boni Tsala