Malgré la signature d’un accord de paix matérialisé samedi soir en présence du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, les miliciens Mobondo ne désarment toujours pas.

Au total 5 personnes dont trois jeunes et deux seniors ont été tuées. Leurs corps ont été ramenés dans les villages voisins, d'après  l’élu provincial de Kwamouth, Moïse Makani et un chef coutumier du village Kimomo, Stany Libie.

Ils ont regretté que cette nouvelle incursion se soit produite le même jour de la réconciliation de deux communautés Teke dans la province de Mai-Ndombe et Yaka dans le Kwango, pour la cessation des hostilités et le retour à la paix.

« Cela représente quel genre d'enterrement de la hache de guerre alors que la situation n'est pas encore maîtrisée. Ces assaillants continuent de tuer, même des militaires. Au lieu de prendre des mesures régaliennes, le Chef de l'État opte pour la négociation, malgré tout, les incidents continuent », s’est-il indigné le chef du village Kimomo, Stany Libie.

« Nous demandons que l'État prenne ses responsabilités pour mettre fin à cette tuerie. Ce ne sont pas les premières atrocités. Vous connaissez l'histoire de Enyele à l'Équateur, l'histoire de Kamwena Nsapu et récemment ici, comment le ministre de l'Intérieur était descendu à Malemba-Nkulu. Aujourd'hui, on n'en parle pas. Pourquoi à Kwamouth, cela fait près de deux ans et cela continue », a lâché l’élu de Kwamouth,  Moïse Makani, estimant que la force est la seule issue pour la crise sécuritaire.

Il sied de rappeler que le samedi 6 avril 2024, à la Cité de l’Union africaine, le président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé à la réconciliation de deux  communautés Teke  et Yaka. Il a remercié les chefs coutumiers de deux côtés à qui il a promis « sécurité et protection ». Il s’est engagé à descendre lui-même sur le terrain et à décerner des médailles de mérites aux chefs coutumiers pour leur implication dans le rétablissement de la paix dans ces entités. Une paix qui n'est toujours pas encore palpable au regard de ce regain de l'insécurité à Kwamouth.

Gisèle Mbuyi