A l'issue des trois jours de l'atelier, les participants ont fait un état des lieux du processus de Kimberley et degagé les perspectives d'amélioration de sa mise en oeuvre dans la sous-région Afrique centrale ainsi que formulé des recommandations.

Concernant l'état des lieux du processus de Kimberley, les échanges ont porté entre autres sur les thématiques suivantes : enjeux sur le diamant de la République centrafricaine et son impact sur la vie des communautés riveraines, mise en oeuvre de l'approche régionale en Afrique centrale, transparence, traçabilité et lutte contre la contrebande dans le secteur du diamant en RDC, embargo sur le diamant de la République centrafricaine son impact sur les communautés riveraines.

Dans la globalité, les participants ont déploré la lenteur procédurale relative à la mission de revue en Centrafrique devant statuer sur une éventuelle levée totale de l'embargo sur le diamant centrafricain.

Concernant l'embargo sur le diamant en Centrafrique, les débats ont révélé que celui-ci a accentué la contrebande et penalisé les artisans miniers et les communautés riveraines.

Parlant de la transparence, la traçabilité et la contrebande du diamant, les participants ont fustigé le manque de fiabilité des statistiques de production de diamant...

Les partisants à cet atelier ont également déploré la pollution des eaux de rivières Tshikapa et Kasaï , l'inaction de l'entreprise Catoca, vis-à-vis des victimes de la RDC et la faible prise en charge des victimes par le gouvernement congolais.

Plusieurs recommandations ont été formulées, entre autres, aux Etats de la sous-région d'organiser les plateformes tripartites au niveau national et local afin de permettre aux acteurs de se retrouver régulièrement et d'échanger sur les défis de la gouvernance de diamant, d'inviter les gouvernements angolais et congolais de s'accorder sur la mise en oeuvre des mécanismes d'indemnisation des victimes de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.

À la coalition de la société civile du processus de Kimberley, d'accompagner les victimes de la pollution des rivières Tshikapa et du Kasaï pour une action en réparation, d'adresser une correspondance à l'entreprise Catoca pour l'indemnisation des victimes de la pollution...

Gisèle Tshijuka