Les plateformes des conducteurs de taxi-moto dénoncent l’insécurité totale et la tracasserie récurrente dont sont victimes leurs membres de la part de certains militaires en y ajoutant l’érection des barrières illicites sur presque tous les axes de la partie grand Nord de la province du Nord-Kivu où sont rançonnés les conducteurs des taxi-moto.

Outre ces récriminations, ces plateformes font état du nombre croissant de motos et véhicules perdus ou brulés, et aussi des accusations non fondées portées contre certains de leurs membres comme étant des combattants des groupes armés.

« Les plateformes des taximen du Grand Nord revendiquent  la suppression immédiate de toutes les barrières illicites érigées par les FARDC qui rançonnent les taximen, le frais de café alors que ces éléments (Ndlr militaires) sont payés par le gouvernement congolais, arrêter tout comportement consistant à indexer les taximen à tort et sans preuves comme membres  des milices », a fait savoir dans sa déclaration Jérôme Malule Kasereka, secrétaire du réseau de taximen du Congo, avant de demander au service de Transport de mettre fin aux tracasseries routières en installant des agents de transport dans des routes de desserte agricoles ».

Du côté de l’armée, le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1, reconnait néanmoins l’érection des check-points pour dénicher tout suspect : « Ici, quand on ne veut pas le travail des militaires, on crée des histoires pour diaboliser les militaires. Nous allons continuer les opérations sur terrain avec l’érection de check-points. Nous allons contrôler tout le monde y compris les motards. Nous allons arrêter tous les suspects et nous allons donner la chance à la justice pour y travailler », a-t-il fait savoir.

La société civile du Nord-Kivu qualifie ces revendications des conducteurs des taxi-motos de noble. Mais elle pense « qu’ils devraient plutôt rencontrer directement les autorités car, observer deux jours sans ces engins, la population sera pénalisée. Cette dernière est aussi victime de l’insécurité comme eux », note-t-on.

Gisèle Mbuyi

(GM/TN/Yes)