Après débats et échanges, ces étudiants ont affirmé s’investir dans les campagnes de prévention sur les violences numériques à leur égard et ont aussi en même temps appelé les autorités académiques à prendre des mesures immédiates et décisives visant à garantir un environnement sûr et respectueux pour toutes les jeunes filles étudiantes.

Pour contribuer à la réduction des cas de violences numériques dans les sites universitaires, les participants à cet atelier se sont engagés à organiser des campagnes de sensibilisation régulières dans les universités et les instituts supérieurs visant à informer les étudiants sur les différentes formes de violence, à promouvoir le respect mutuel et à encourager la dénonciation des actes de violences.

Enfin, les étudiants ont manifesté le souhait de voir naître la politique de tolérance zéro en matière de harcèlement sexuel, de violences.Voici quelques recommandations formulées par les étudiants à l'issue des travaux.

Cathy Ibandula

(CI/DNK/Yes)

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DECLARATION DES ÉTUDIANTS DES UNIVERSITÉS ET INSTITUTS SUPÉRIEURS DANS LE CADRE DES 16 JOURS D'ACTIVISME « TOUS UNIS! INVESTIR POUR PRÉVENIR LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES ET DES FILLES »

En effet, il est alarmant de constater que les jeunes étudiantes sont toujours confrontées à de nombreux défis, notamment le harcèlement sexuel, les violences psychologiques et numériques, les discriminations de tout genre, ainsi que les risques de transmission d'infections sexuellement transmissibles (IST) suite au phénomène communément appelé « Points Sexuellement Transmissibles », PST en sigle.

Ce phénomène consiste, pour certains enseignants, à abuser sexuellement de certaines jeunes filles étudiantes en contrepartie de l'octroi de bonnes notes lors des examens, interrogations ou autres travaux dans des universités et instituts supérieurs en République Démocratique du Congo. Ce phénomène persiste toujours et doit attirer une attention particulière des autorités politiques, académiques et judiciaires.

Lançons un appel aux autorités académiques pour qu'elles prennent des mesures immédiates et décisives afin de garantir un environnement sûr et respectueux pour toutes les jeunes étudiantes.

Recommandons ce qui suit :

1. La poursuite des sensibilisations et la mise en œuvre des mesures de prévention
Les autorités académiques doivent mettre en place des campagnes de sensibilisation régulières pour informer les étudiantes sur les formes de violences à leur encontre et promouvoir le respect mutuel et l'égalité des genres.

2. Soutien aux victimes
Il est impératif de mettre en place des services de soutien et de conseil accessibles aux victimes de violences sexuelles. Des conseillers psychologiques et juridiques doivent être disponibles pour accompagner les étudiantes tout au long de leur parcours universitaire.

3. Mise en place et renforcement des mécanismes de signalement
Les autorités académiques doivent mettre en place des procédures de signalement claires, confidentielles et faciles à utiliser. Les victimes doivent se sentir en sécurité lorsqu'elles dénoncent des actes de violence, et des enquêtes approfondies doivent être menées pour établir les coupables et garantir le respect des droits des étudiantes victimes.

4. Politique de tolérance zéro
Les établissements d'enseignement doivent adopter et appliquer des politiques de tolérance zéro en matière de harcèlement sexuel, de violences psychologiques et numériques, ainsi que de toute autre forme de violence à l'encontre des jeunes filles. Les sanctions pour les auteurs de ces actes doivent être claires et dissuasives.