Le président burundais, Evariste Ndayishimiye a accusé son homologue rwandais, Paul Kagame, de fournir refuge, financement, formation et protection au groupe armé « Red Tabara » qui a attaqué le Burundi la veille de Noël, causant la mort de 20 personnes à Gatumba.

Le président burundais a fait savoir que cela pourrait ne pas bien se terminer si le Rwanda continue de protéger les assaillants du Burundi. Du côté rwandais, Kigali nie en bloc ces accusations.

« Le Rwanda n’est associé, d’aucune manière, à aucun groupe armé burundais », a déclaré Kigali dans un communiqué. Cependant, poursuit la note, le gouvernement du Rwanda exhorte le gouvernement burundais à « répondre à ses préoccupations par la voie diplomatique où elles peuvent être résolues à l'amiable. »

Après le président congolais, Félix Tshisekedi, qui accuse de manière récurrente Paul Kagame et son régime de déstabiliser l’Est de la RDC en soutenant les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), c’est le tour du Burundi d’emboîter le pas. D’ailleurs, Gitega et Kinshasa ont signé des accords bilatéraux notamment militaires pour faire face à des menaces sécuritaires. Le président burundais a même justifié son soutien à la République démocratique du Congo, estimant que ce qui arrive aux Congolais pourrait également arriver aux Burundais. Ce qui l’a poussé à lancer un appel aux Burundais d’être derrière les Congolais.

“Nous avons décidé d'être du côté de la RDC, car le feu qui attaque la RDC, c'est le même feu qui peut nous attaquer demain. J'appelle tous les Burundais à se mobiliser derrière les Congolais car protéger la RDC, c'est également protéger le Burundi.”, a-t-il déclaré.

Dido Nsapu