Le Parlement européen a condamné « vigoureusement » les agressions brutales menées par des groupes armés, en particulier le mouvement terroriste du M23 qui occupe plusieurs agglomérations dans le Nord-Kivu.

Dans une résolution prise ce jeudi 24 novembre sur le déplacement forcé de populations à la suite de l’escalade du conflit dans l’Est de la RDC, le Parlement européen a enjoint au M23 de se retirer de ses positions, de se désarmer ainsi qu’à tous les groupes armés de la région de rejoindre le processus de Nairobi en vue d’un désarmement, d’une démobilisation et d’une réintégration dans les communautés.

De même qu’il a demandé au régime de Kigali de ne pas soutenir les rebelles du M23, occupant une partie du territoire de Rutshuru.

Des sanctions contre les auteurs des violations des droits de l’homme

Par ailleurs, «Le Parlement européen invite l’Union et ses Etats membres à imposer des sanctions à l’encontre des auteurs des violations des droits de l’homme et demande que les sanctions à l’encontre des hauts commandants du M23 soient maintenues et étendues afin d’inclure ceux qui ont été récemment reconnus responsables de graves exactions ainsi que les hauts fonctionnaires de toute la région, complices des exactions du groupe armé ».

Il reconnait que les femmes et les filles sont particulièrement menacées car elles sont souvent prises pour cibles et sont davantage exposées à la violence dans les situations de conflit et d’après-conflit. Cette situation les empêche de prendre part aux processus de paix.

Soutenant le processus de médiation régionale et le processus de paix de Luanda, lancé par le président angolais Joao Lourenco, président en exercice de la CIRGL, le parlement européen prie instamment la communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à la violence actuelle, notamment en encourageant la promotion du dialogue et des solutions non violentes.

Boni Tsala

(BT/Yes)