Depuis plusieurs jours, une forme d’armée numérique alimentée par certains opérateurs véreux se dresse contre la politique du gouvernement visant à baisser les prix des vivres frais importés. Tantôt l’on accuse le stock des poissons chinchard importé par le gouvernement d’être en décomposition. Tantôt ces mêmes détracteurs surfent sur le contrat de pêche qui lie la RDC à la Namibie pour décourager l’exécutif national dans ses efforts de la rationalisation des prix des produits surgelés. Des stratégies de diabolisation décelées par le ministère de l’Economie nationale qui n’a pas hésité à apporter des éclairages.

Son service de communication note qu’une certaine opinion s’érige en obstacle, en distillant « des rumeurs d’intoxications dangereuses et de désinformations grossières » pour saper la politique du ministère en cette matière. « Une opinion dont les intérêts sont manifestement opposés à ceux du peuple en cette période particulière de festivités de fin d’année », constate la source. L’idée, poursuit-elle, c’est d’attiser le mécontentement général et de détourner l’attention du gouvernement qui est actuellement engagé à rétablir le juste prix des produits de première nécessité en luttant contre les nombreuses pratiques peu recommandables utilisées par certains operateurs véreux pour gonfler illégalement les prix et extorquer la population.

« Des pratiques à dénoncer et dont la hauteur se chiffre à plusieurs dizaines de millions de dollars par an, qui méritent d’être vigoureusement dénoncées et non l’action salvatrice du gouvernement », précise le service de communication du ministère. Car, explique-t-il, cet argent aurait pu contribuer à financer la gratuité de l’enseignement de base, à réhabiliter les hôpitaux, à améliorer la desserte en eau potable, à financer la diversification économique ou encore à créer des opportunités d’emplois pour la jeunesse. « Seulement, il est aujourd’hui indûment confisqué au mépris de la loi par certains opérateurs qui, conscients de leur forfaiture, tentent de retourner les faits qui les accablent et de tromper l’opinion en jetant injustement de discrédit sur le gouvernement qui, pourtant, ne ménage aucun effort pour restaurer les prix justes. », recadre ce service.

Dans les couloirs du ministère de l’Economie, il se dit que les concertations menées par Jean-Marie Kalumba Yuma pendant plus de deux mois sur la rationalisation des structures des prix des produits surgelés d’importation ont permis de constater une violation systémique de la réglementation économique en vigueur ainsi qu’une généralisation de la fraude dans ce secteur. Ces faits aujourd’hui largement documentés s’opèrent principalement selon deux modalités : fraude douanière en amont et les prix illicites en aval.

En amont, explique-t-on, la fraude douanière est ici réalisée à travers des fausses déclarations faites à la douane en minorant substantiellement la valeur CIF des produites importés (jusqu’à 70%). Or, c’est cette valeur qui constitue la base de calcul de tous les droits et taxes à l’importation dus à l’Etat. C’est pour cette raison que des nombreux operateurs congolais jadis opérant dans le secteur ont été contraint à le quitter, ayant perdu toute compétitive car étant eux obligés de déclarer les vraies valeurs CIF et de payer tous les droits et taxes y afférentes comme l’exige la loi.

Et en aval, soutient-on, il a été constaté que les prix pratiqués sur le marché revêtent un caractère illicite dans la mesure où ils sont la résultante de valeurs CIF falsifiées d’une part, et d’une surcharge inexplicable et illégale des structures de prix d’autre part. Plus de 20 éléments non incorporables ont été identifiés au regard de la réglementation en vigueur, que les operateurs concernés ont été incapables de justifier après plus de deux mois de concertations laborieuses.

Par cette forme de fraude, en faisant appliquer des prix illicites artificiellement gonflés, les importateurs font supporter aux modestes consommateurs congolais le poids de leur fraude douanière et leur privent indûment d’une part importante de leur pouvoir d’achat depuis de nombreuses années maintenant, révèle-t-on à l’économie nationale. « Ceci s’oppose directement et ouvertement à la vision du Chef de l’Etat plaçant les intérêts de son peuple avant toute autre considération. », fait remarquer la source.

Concernant le chinchard en provenance de la République sœur de Namibie, l’initiative du Gouvernement vise, d’après le ministère de l’Economie, à rapprocher les importateurs locaux désireux de respecter la réglementation, avec les producteurs namibiens en éliminant les intermédiaires et le commerce triangulaire qui consacraient la fraude et l’opacité. « L’argent ainsi inverti dans l’acquisition d’un quota de pèche et le financement des opérations de pèche, (qui se poursuivent à ce jour) a permis non seulement d’obtenir d’importantes quantités de poissons chinchards qui seront disponibles sur le marché congolais au prix juste, mais aussi de mieux appréhender le circuit d’approvisionnement de ce produit important. Ceci en vue de permettre à l’Etat de stopper définitivement les pratiques frauduleuses qui lui font perdre chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars et dont l’incidence sur le pouvoir d’achat est quant à elle estimée à plusieurs centaines de millions de dollars par an », note la source.

Pas de difficulté de stockage ni de transport ! 

S’agissant des rumeurs sur les prétendues difficultés logiques que le Gouvernement rencontrerait quant au transport et au stockage des produits qu’il a importés, le ministère de l’Economie nationale dément toutes ces allégations et rassure l’opinion que toutes les dispositions logistiques ont été prises, que les produits sont correctement transportés et stockés et qu’ils seront commercialisés aux justes prix par les distributeurs qui en feront l’acquisition. Sur ce point, le ministre de l’Economie nationale Jean-Marie Kalumba Yuma appelle la population à la plus grande vigilance et met en garde toute personne qui tenterait de saboter cette initiative gouvernementale bénéfique pour la population.

Conscient du travail de lobbying négatif intense qui est en cours, tant en RDC qu’auprès des operateurs privés et des autorités Namibiennes pour nuire les intérêts de la République et de son Peuple, ce service du ministère apporte un démenti ferme sur les fausses allégations portant sur une hypothétique crise diplomatique qui opposerait la RDC à la République de la Namibie dont les autorités ont d’ailleurs témoigné leur volonté sincère d’accompagner le gouvernement congolais dans ses efforts pour la recherche du juste prix des produits surgelés d’importation. Cette initiative vouée à l’échec, soutient-on à l’Economie, n’a d’autres objectifs que de semer le doute dans le chef de deux pays, espérant ainsi détériorer leurs rapports historiques, fraternels et harmonieux qui lient leurs deux peuples, pour préserver les intérêts égoïstes partout décriés.

C’est dans cette logique que Jean-Marie Kalumba Yuma, porteur d’un message d’amitié et de fraternité que le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, adressé à son homologue Namibien, le Président Hage Geingob, a été reçu, le lundi 13 décembre 2021, par ce dernier. Cette visite de haut niveau a été l’occasion de réitérer la volonté des deux Etats de renforcer leurs liens en consolidant la coopération économique et commerciale, notamment en matière d’importation des produits de la pêche.

Devant un tel tableau où certains opérateurs économiques véreux tiennent mordicus à continuer à faire vivre la population sous l’emprise des prix exorbitants, certains médias acceptent, sans moindre effort de vérification, de diffuser des informations mensongères et d’apporter ainsi leur soutien indirect à des pratiques qui appauvrissent la population congolaise, en lui volant ouvertement une part importante de son pouvoir d’achat difficilement acquis par le dur labeur et considérablement affecté par des difficultés économiques liées aux effets de la Covid-19, regrette le service presse du ministère qui lui, reste ouvert pour apporter la vraie information sur le processus en cours.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)