Principal accusé, Salah Abdeslam se tient dans le box, entouré de nombreux gendarmes. Barbe noire dépassant de son masque de la même couleur, cheveux sombres mi-longs coiffés en arrière, tee shirt noir, il a discuté un instant avec ses avocats, Me Olivia Ronen et Martin Vettes, avant de s'exprimer brièvement : « Tout d'abord, je tiens à témoigner qu'il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son messager », a déclaré le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris. Interrogé ensuite sur sa profession, il a répondu : « J'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'État islamique ».

Dix autres accusés sont présents dans le box. Trois autres, qui comparaissent libres sont assis hors du box, sur des chaises. Dans la grande salle de 550 places ont pris place une majorité de robes noires d'avocats, et quelques dizaines de parties civiles et de journalistes. Des kamikazes devant le Stade de France, des armes de guerre en plein Paris, 130 morts: la nuit du 13 novembre 2015, « la France toute entière a été plongée dans l'horreur », a rappelé ce mercredi matin le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, au micro de BFMTV et RMC.

« Ces événements sont entrés par effraction dans les mémoires et notre mémoire collective », a insisté le garde des Sceaux, pour qui le défi du procès est double: que la justice « soit rendue conformément aux règles qui sont les nôtres depuis des siècles et que nous soyons au rendez-vous logistique ».

RFI (avec AFP)


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