En synergie d’actions avec les organismes ISA, GFAN et CS4ME, le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes (RACOJ) et les autres organisations de la société civile rd congolaise  secteur santé, à savoir, ROLP, ASOJEDEC, Si Jeunesse Savait(SJS), JCVS,CAD et RCP/Médias, ont levé la voix pour interpeller les Etats et Gouvernements africains à engager les fonds et les actions porteuses afin de mettre un terme à la propagation de la  Covid-19 sur le continent tout en renforçant la lutte contre les pathologies virales et infectieuses existantes, notamment, le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Cette demande sans cesse réitérée, le Racoj et ses partenaires ISA, GFAN et CS4ME l’ont formulée dans une campagne en cours de sensibilisation accrue des décideurs politiques en RDC et sur le contient à l’impérieuse nécessité d’accroitre le budget alloué au secteur de santé pour s’attaquer à la résurgence des maladies et requalifier le cadre de vie commun condition indispensable au développement et à la prospérité à la fois individuelle et collective.

Ce vaste mouvement associatif de revendication et d’activisme porté par le Racoj attire l’attention de l’Afrique sur l’incidence particulièrement importante que le coronavirus a aujourd’hui  sur tous les secteurs vitaux et de la problématique qu’elle suscite avec le risque grandissant d’occulter la lutte contre les virus existants.

Car depuis son apparition la Covid-19 frappe, inquiète la santé des individus et tue énormément dans le monde. Ce virus porte un coup dur à l’école, au monde professionnel, au tourisme, au voyage, à la spiritualité, aux milieux d’affaire, aux espaces de loisirs et, délite dans conteste, les relations humaines et sociales tout en exacerbant la détresse psychologique de plusieurs individus. Face à ceci,  le monde a dû se conformer à un rituel du port de masque, de lavage et désinfection des mains, de respect de distanciation sociale et de prélèvement en permanence de la température corporelle, etc. Certes, cela affecte plus   notre santé et qu’il modifie notre façon de vivre ensemble.

Sans doute, la Covid-19 a rappelé aux humains leur fragilité face aux pathologies et catastrophes mais aussi et surtout leur manque d’anticipation ainsi que la relégation par eux de la santé publique au second plan. Voilà ce qui explique avec étonnement le relâchement des efforts entrepris depuis des lustres contre le VIH, la tuberculose et le paludisme qui, pourtant  demeurent très meurtrières  que la Covid-19 et exigent plus que par le passé plus de coordination et des moyens financiers pour une lutte innovante.

Des rapports non complaisants abondent

Un rapport de modélisation du partenariat Halte à la tuberculose l’indique à suffisance que l'incidence mondiale de la tuberculose et les décès dus à cette maladie en 2021 augmenteraient pour atteindre des niveaux qui n'ont pas été observés depuis 2013 et 2016 respectivement - ce qui implique un recul d'au moins 5 à 8 ans dans la lutte contre la tuberculose, en raison de la pandémie de Covid-19.

L'ONUSIDA a publié lui aussi un rapport qui abonde dans le même sens qui indique que la lutte contre le VIH pourrait encore reculer de 10 ans ou plus, là où la Covid-19 a provoqué des graves perturbations. Cela vaut de même pour des programmes de prévention du paludisme qui ont été brutalement interrompus, notamment au travers de la distribution tardive des moustiquaires imprégnées d'insecticides.

Que dire des écoles ? Elles ont été fermées pendant des longs mois et, heureusement, elles rouvrent progressivement.

Et, les filles non scolarisées sont à la merci des prédateurs et encourent le risque accru  d'exploitation sexuelle, des grossesses précoces, de mariage forcé et d'infection à VIH.

Les Etats et les Gouvernements appelés à accélérer le rétablissement des services pour la maîtrise du fardeau de la maladie.

Le consortium des ONG impliquées dans la campagne estiment que les mesures visant à atténuer l'impact de la Covid-19 sur le VIH, la tuberculose et le paludisme devraient impliquer une combinaison d'engagement communautaire intensif et de maintien de la sensibilisation à l'importance des services pour vaincre les trois maladies dans le contexte de la riposte contre la Covid-19.

Dès lors, souligne le consortium, les programmes doivent identifier et traiter les inégalités entre les sexes dans leur conception et leur réponse. Une approche consisterait à faire participer les femmes de manière significative, en soutenant les services de soins de santé primaires nécessaires pour réduire la mortalité infantile et maternelle et en motivant les soignants qui sont pour la plupart des femmes,  œuvrant au chevet des malades de la Covid-19 et des autres pathologies. Décidément, le monde se doit de travaillé au bannissement des obstacles à la santé liés au sexe.

Bien plus, note-t-on avec les ONG de la société civile sur le continent, les défenseurs de la santé, les partenaires et les gouvernements doivent s'assurer absolument que la réponse à la Covid-19 comprend des stratégies tirées des leçons apprises de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et que, des ressources sont allouées à cette fin. Autrement dit, les droits de l'homme doivent être protégés ; la stigmatisation et la discrimination doivent être combattues. Et, quant aux ressources disponibles pour la Covid-19, elles doivent garantir un accès équitable au dépistage, à l'analyse et au traitement et le traitement et le vaccin une fois lancés doivent bénéficier à tous, partout et gratuitement afin que personne ne soit ne soit  marginalisé.

Un accès équitable aux nouvelles technologies contre la Covid-19.

Cela est un fait, la Covid-19 n'est pas la dernière pandémie. Peut-être la prochaine, pandémie trouvera sûrement la communauté internationale mieux préparée, dotée de systèmes de santé solides et résistants, axés sur les soins de santé primaires et fondés sur des réseaux de santé communautaire solides, respectueux des droits humains, centré sur bien-être la personne.

Gisèle Tshijuka


(GTM/PKF)