Ces ONG sont vent débout contre le Mémorandum d'entente (MoU) signé le 19 février 2024 entre l’Union européenne et le Rwanda sur les matières premières critiques. Ces structures demandent à l'Union Européenne de résilier le dit accord qui, selon elles, favorise l’omerta de l’Union européenne sur le pillage des ressourcés naturelles et l’holocauste des populations congolaises par le Rwanda. Cette attitude de l’UE, notent ces organisations, cautionne des élans expansionnistes d’un État agresseur et lui délivre « un passeport » pour perpétuer l’extraction frauduleuse « des minerais des larmes et du sang ».

Ces ONG « demandent à l’Union Européenne de résilier sans délai l’accord du 19 février 2024 conclu avec le Rwanda pour favoriser le développement de chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières, car le sous-sol rwandais ne regorge pas des minerais critiques et stratégiques, mais bien celui de la République Démocratique du Congo. »

Elles recommandent à l’Union européenne de « cesser, à l’instar des Etats-Unis, de soutenir militairement le Rwanda et de ne plus lui fournir ni armes ni équipements et de le mettre sous régime de restriction en matière d’acquisition d’armes de guerre, étant donné son implication avérée et confirmée par toutes les sources crédibles dans le pillage des ressources naturelles de la RDC. Prendre de toute urgence des sanctions sévères contre le Rwanda, en ciblant personnellement le Président Paul Kagame pour son soutien indéniable à l’activisme du M23».

Il sied de noter que ce mémorandum d’entente de l’Union européenne a provoqué la colère de Kinshasa. Le ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula, avait convoqué l’ambassadeur de l’UE en RDC pour des clarifications sur cet accord. Le président de la République, Félix Tshisekedi avait promis, dans un briefing presse spécial, d’utiliser des moyens diplomatiques et même judiciaires si nécessaire pour faire annuler cette « ignominie ».

Dido Nsapu