Depuis début mai 2020, les localités congolaises de Kibanga et Kalubamba, dans la province du Tanganyika sont sous occupations zambiennes. Kinshasa avait privilégié l’option diplomatique plutôt que militaire. Lors du 41ème Conseil des ministres présidé par le président Félix Tshisekedi, le 24 juillet 2020, le ministre congolais de la Défense, Aimé Ngoy Mukena a annoncé la décision de l’ultimatum donné par la SADC à la Zambie. « Le ministre de la Défense a informé le Conseil sur les derniers développements du litige frontalier entre la RDC et la Zambie. Après examen du contentieux frontalier qui oppose la Zambie à la République Démocratique du Congo, la SADC saisie par la RDC, vient de décider que les localités de Kibanga et de Kalubamba font partie de la République Démocratique du Congo. », peut-on lire dans le compte rendu de ce Conseil des ministres.

Et pour ce faire, « il a été donné 7 (sept) jours à l’Armée Zambienne pour évacuer ses troupes. », ajoute le compte-rendu de cette réunion de l’exécutif congolais. « A l’annonce de cette nouvelle, le Président de la République a réitéré le souhait de voir les Africains unis et rassemblés autour de multiples défis à relever. », ajoute le gouvernement congolais qui avait privilégié l’option diplomatique avec son voisin zambien.

La SADEC, qui avait été saisie par le biais du président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, avait conseillé aux deux pays d'éviter les affrontements. Mais des sources diplomatiques et sécuritaires, laissaient penser que les autorités zambiennes revendiquent la souveraineté sur Muliro et Kalubamba, villages côtiers situés dans le territoire de Moba, dans la province du Tanganyika, en RDC.

Pour en arriver là, tout est parti d’une affaire des pêcheurs congolais pourchassés pour être allés s'aventurer dans les eaux territoriales zambiennes. Depuis 1996, c'est le troisième conflit du genre intervenu entre Kinshasa et Lusaka.

Dido Nsapu


(DNK/PKF)