Le ministre Jean-Bosco Sebishimbo a démontré que le rassemblement de plusieurs personnes aux cérémonies de deuil constitue aussi un foyer non négligeable de contamination à la pandémie de Coronavirus. Et cela, à quelques mètres de l’entrée du cimetière « Makao repos éternel » au nord de la ville de Goma, dans le territoire de Nyiragongo. Le ministre provincial de tutelle a ainsi demandé aux services œuvrant à la barrière de Kanyaruchinya, frontalière du cimetière, de veiller à l’application de cette mesure.

Il ajoute en disant que la plupart des cas liés au Coronavirus et qui ont été traités, ont également pris part aux cérémonies funèbres. « Nous observons les cortèges qui vont à l'enterrement, les gens ne respectent pas la limitation telle que ça a été recommandée dans les mesures prises par la hiérarchie de la République. Nous voulons demander à ces services commis à cette barrière de respecter ces nouvelles instructions. », a-t-il insisté. Avant d’ajouter que « les véhicules qui doivent passer, c'est notamment le corbillard et deux véhicules qui accompagnent les frères et sœurs que nous accompagnons vers Makao et il ne faut pas que les gens soient nombreux parce qu'on tombe dans des rassemblements des personnes. »

Au sujet de la présence massive au niveau de la morgue lors de la levée des corps, Jean-Bosco Sebishimbo entend prendre aussi des mesures idoines. Ce qui explique, selon lui, la hausse des cas de coronavirus dans la ville de Goma. L'autorité provinciale avait, par ailleurs, annoncé des mesures de restriction du nombre de participants dans des cérémonies de deuil et de mariage. « Nous pensons aussi que les mesures édictées par rapport à la distanciation dans des bus, dans l'organisation des deuils, surtout à Goma, c’est devenu aussi un autre moyen par lequel la pandémie est en train de se propager. Nous sommes en train de constater qu'il y a plus des décès communautaires que dans des structures de prise en charge. Il y a des décès qu'on a liés à des participations aux cérémonies de deuil. Et nous allons encore une fois édicter certaines mesures pour restreindre l'organisation des cérémonies de deuil », a indiqué, pour sa part, le gouverneur de la province, Carly Nzanzu Kasivita, estimant qu’il n’a pas de choix. Il lui faut donc préserver des vies.

« Certes, quand on perd une personne, c'est toujours difficile de demander aux membres de la famille de rester à la maison mais quoi de plus normal que de protéger la population. Que les gens puissent respecter le nombre requis mais aussi les mesures de distanciation et la protection », a ajouté le gouverneur du Nord-Kivu.

Il sied de noter que selon le bulletin du comité technique de riposte contre la Covid-19 du mardi 14 juillet, le Nord-Kivu n’a enregistré aucun cas de la maladie. Mais, cela après en avoir enregistré 10 nouveaux cas pour la journée de lundi. Le cumul des cas est de 203 pour cette province.

Gisèle Mbuyi


(GM/DNK/Yes)