Les Anamongo protestent contre la manière dont Ronsard Malonda Ngimbi a été désigné. La LINA estime également que les confessions relieuses n’ont pas le monopole de désignation du président de la CENI. C’est, selon lui, la société civile, dans sa globalité. Devant la presse et dans sa casquette de leader de la société civile, le président de la LINA, Barthélémy Okito n’a pas manqué d’évoquer le sujet brulant de l’heure. L’élection contestée de Ronsard Malonda à la tête de la CENI.

« Ici, je parle comme président de la Ligue nationale des Anamongo. », a précisé Barthélémy Okito, levant ainsi toute équivoque sur sa casquette. « Nous représentons 33 % de la population congolaise. Nous avons l’expérience électorale, c’est-à-dire, en 1960, c’est après le congrès des Anamongo tenu à Lodja que Lumumba a gagné les élections avec 71 sièges… Lumumba avait la majorité, c’est lui qui devait désigner le président de la République et le Premier ministre avec son gouvernement… », a-t-il rappelé.

Barthélémy Okito estime que les trois premiers cycles électoraux n’ont pas été bien organisés. « Nous devons avoir des scrutins crédibles… Ceux-là qui seront votés réellement par la population congolaise », a-t-il estimé. Pour lui, la loi électorale ne consacre pas l’exclusivité de la désignation du président de la CENI aux seules confessions religieuses. Mais plutôt à la société civile de manière générale. « Aucun texte ne désigne les confessions religieuses » comme entité devant choisir nécessairement le président de la CENI, a fait savoir le numéro Un de la Ligue des Anamongo en République démocratique du Congo. Prenant même à témoin, le professeur Jean-Louis Esambo, ancien juge à la Cour constitutionnelle qui, selon lui, a aussi participé à la rédaction de l’actuelle loi électorale.

Il ne faut pas qu’un groupe d’individus s’impose, insiste Barthélémy Okito. C’est ainsi qu’il a proposé un forum (de 100 personnes) issues de la société civile dans sa pluralité afin d’analyser cette question pour élire un nouveau président de la CENI. « Nous protestons contre la manière dont il [Malonda] a été désigné… Qu’on puisse respecter les procédures. », répèteOkito. « Nous ne disons pas qu’après on ne peut pas désigner Malonda, c’est un expert. », a-t-il nuancé, affirmant que la LINA ne visent pas les Ne Kongo. « Il ne faut pas qu’on donne l’impression que nous sommes contre les Bakongo. Non ! Un Ne Kongo peut devenir président, mais le problème, c’est la procédure », martèle-t-il.

Par ailleurs, le président de la LINA a soutenu que les marches initiées à travers le pays par différentes organisations sont « démocratiques ». Mais il faut éviter que cela tourne aux casses ou au pillage des biens d’autrui.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)