Les faux vendeurs des médicaments contre le virus du Covid-19 ont revu à la hausse le prix de citron à Kinshasa. Le fruit vendu à moins de 500 francs congolais il y a trois jours se procure désormais à 2000 francs congolais voire plus, suite à une campagne publicitaire agressive balancée sur les réseaux sociaux.

Pas étonnant que lesdits vendeurs jouant sur la peur ambiante et psychologique, de nombreuses arnaques visant les habitants de la capitale fleurissent sur les réseaux et passent par voies orales. Il va sans dire que le citron, au même titre que le "Kongo bololo", a vu son prix galoper au quadruple, passant de 500 à 2500 FC.

Comme un nouveau virus, les escrocs profitent de la panique qui saisit tout le monde depuis plusieurs jours pour proliférer et mettre en place des arnaques liées aux lourdes problématiques sanitaires auxquelles les Congolais sont confrontés. La peur ambiante, associée à l’élan de solidarité offre un terreau fertile aux malfaiteurs.

Egalement, c’est à la suite de la proclamation de l’Etat d’urgence et face au durcissement des consignes de prévention que plusieurs vendeurs ambulants de “Kongo bololo” ont inondé les rues de Kinshasa, vantant les vertus médicinales de cette plante face au coronavirus.

De son nom scientifique Vernonia amygdalina, cette plante, soutiennent ses consommateurs, est au cœur de très nombreux usages médicaux.

Au Kongo central, on utilise une décoction de feuilles broyées pour traiter les infections hépatiques et les vers intestinaux. Les feuilles écrasées sont appliquées sur les infections de la peau, comme la gale.

Les pousses peuvent être utilisées pour se brosser les dents. Les feuilles, bien que très amères, sont mangées comme légume dans certains pays comme le Cameroun (Ndolé).

A Kinshasa, très souvent, il sert de traitement contre la malaria. Il convient de noter que l’OMS n’approuve pas jusque-là un quelconque traitement naturel ou traditionnel. Il exhorte simplement aux gens d’appliquer les règles basiques d’hygiène : celles de laver les mains pendant 20 secondes, d’appliquer le gel hydro-alcoolique sur les mains, de boire beaucoup d’eau et de rester à la maison pour éviter la propagation.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)