Dans son discours d’ouverture de session devant les sénateurs, Alexis Thambwe Mwamba a abordé plusieurs questions d’actualité, notamment la pandémie du Coronavirus qui frappe le monde de plein fouet. Mais le président de la chambre haute du parlement s’est appesanti aussi sur la polémique entre les membres de la coalition au pouvoir, FCC-CACH. Thambwe Mwamba a rappelé « avec insistance » que l’élégance patriotique et la passation pacifique du pouvoir, l’année dernière, ont engendré un équilibre certain de fonctionnement des institutions. « Mais un équilibre qui reste encore fragile et qui risque de s’effondrer à tout moment. », a-t-il interpellé.

Pour lui, la remise en question de cet équilibre actuel par certains opérateurs politiques retarde, sans aucun doute, la mise en place d’une politique économique et de développement. « Et croyez-en à mon expérience, si ce type de discours allume un feu, il n’y en a pas beaucoup qui auraient de moyen de l’éteindre. Tout dérapage de la situation politique peut donner lieu à un chaos généralisé probablement souhaité par ceux qui veulent détruire l’équilibre national », a déclaré le président du Sénat.

Il fait remarquer aussi que la bonne marche des institutions « est capitale et repose sur le respect du principe de séparation du pouvoir, gage de paix et fondement de développement. » A cet effet, Thambwe Mwamba appelle « chaque institution à travailler dans les limites de ses prérogatives, ce qui actuellement n’est pas totalement le cas ». Après l'ouverture de cette session de mars, il n'y aura donc pas de plénières jusqu'à ce qu'il y aura une certitude que les sénateurs ne seront pas exposés au Coronavirus, a prévenu le président du Sénat juste après son discours.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)