Des écoles en mode surpeuplé et confrontées au manque d’équipements, d’eau et d’installations sanitaires, ainsi que de matériel pédagogique et d’apprentissage adéquat évoluent dans des conditions misérables. Cela entraîne un déficit d’éducation, renseignent-on dans des milieux scolaires.

Quand on parle du niveau du système éducatif congolais, il ne faut pas voir les quelques écoles haut de gamme de certaines zones urbaines. Allez plutôt dans la périphérie, dans les quartiers précaires pour se rendre compte de l’évidence.

En bref, les autorités congolaises sont elles-mêmes conscientes du fait que le niveau du système éducatif congolais est trop bas. C’est pourquoi ils préfèrent envoyer leurs enfants étudier en Europe, au Canada et aux États-Unis.

Les écoles existent mais sans infrastructures. Les enfants étudient sous les arbres, assis par terre, changeant de position chaque fois que l’ombre de l’arbre bouge. Ils ne savent pas ce qu’est une bibliothèque, car il n’y en a pas dans leur environnement.

La pauvreté est telle que, faute d’un véritable ordinateur, les élèves étudient un ordinateur dessiné au tableau. Avec un bâton pointé sur le dessin, le professeur leur montrent ce qu’est l’unité centrale d’un ordi; c’est la souris; voici le clavier; la carte mère et le disque dur sont à l’intérieur.

Voilà qu’elle reste loin d’être parfaite non seulement sur le plan infrastructure mais aussi sur la qualité de l’enseignement voire l’instruction des apprenants à même le sol ainsi que leur gestion dans des salles.

Constat fait à l’E.P II Ndolo Saint Charles Lwanga et l’E.P Saint Esprit, deux écoles situées dans la Commune de Barumbu dans lesquelles les élèves étudient au sol alors que ça fait déjà plusieurs mois que la gratuité de l’enseignement est appliquée. Quant aux instituteurs, ils déplorent le nombre excessif des écoliers par classe.

Car d’après ces derniers, il y avait moins de 20 élèves par classe, aujourd’hui il y a plus de 70 écoliers par classe. Sur ce, un problème d’encadrement et de gestion des élèves se pose. « Jusque-là l’Etat ne réagit pas face à ce problème, le manque de banc est un fait réel, voir les élèves apprendre au sol influent même sur la compréhension des cours.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)