Les jours passaient sans que la question sur la désignation du chef de fil de l’opposition ne soit figurée à l’ordre du jour des plénières des deux chambres du Parlement congolais.

Il a fallu attendre ce moment pour que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, invite les concernés à mettre tout en œuvre pour que l’article 8 de la constitution soit mise en application.

De sorte de disposer d’un contradicteur valable, avait-il dit dans son grand oral. Félix Tshisekedi a en plus d’évoquer plusieurs questions, a fait mention de celle liée au démarrage du processus de désignation du porte-parole de l’Opposition.

Il l’a évoqué dans son adresse à la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le vendredi 13 décembre 2019.

Le Chef de l’État a affirmé que cette démarche est totalement parlementaire. "La désignation du porte porte-parole de l’opposition est une question pleinement parlementaire car ce sont les députés et sénateurs concernés qui désigneront".

Pour Félix Tshisekedi, "mes frères de l’opposition qui jouissent de leurs liberté de manifester, leurs critiques nous aiderons à évoluer".

Pour rappel, cette désignation divise déjà la coalition de l’opposition. D’aucuns s’inquiètent de l’indifférence absolue des présidents des deux chambres du parlement.

Certains parmi les opposants ont accusé les présidents de deux chambres de vouloir tarder le processus comme ce fut le cas durant les deux législatures précédentes.

Tout paraît être bloqué au niveau des présidents des deux chambres du parlement qui tergiversent à convoquer l’ensemble des députés et sénateurs pour procéder à la désignation de l’opposant en chef.

Les deux chambres du parlement ont continué à tergiverser, faisant preuve d’un manque d’empressement mal digéré par de nombreux parlementaires, particulièrement ceux de l’opposition.

Il faut rappeler que souvent incarné par le leader du parti d’opposition ayant le plus de sièges à l’Assemblée nationale, le chef de file de l’opposition bénéficie de droits et de devoirs encadrés par la loi.

Il est considéré comme l’interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif et peut demander à être reçu ou convoqué par le président de la République et le Premier ministre. Il bénéficie d’un siège ou de bureaux, reçoit des fonds de fonctionnement prélevés sur le budget national, et occupe une place de choix dans le protocole d’État.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)