Dans un communiqué de presse, l’Organisation des Nations unies pour l’aide humanitaire(Ocha) a indiqué que trois travailleurs humanitaires congolais engagés dans la lutte contre l’épidémie Ebola ont été tués dans la nuit du 27 au 28 novembre suite à une violente attaque armée à Biakato, province de l’Ituri. Pour Ocha, il s’agit d’un grave incident qui ne va toutefois pas entamer notre engagement global en faveur des populations congolaises.

En effet, cet incident intervient alors que depuis plusieurs jours, un climat général de tensions affecte les acteurs humanitaires dans certains endroits des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ce qui complique à divers degrés les interventions menées, autant par les agences humanitaires des Nations unies que les organisations non-gouvernementales congolaises et internationales.

« Nous déplorons la mort de nos trois collègues tombés dans l’exercice de leurs fonctions, nous rendons hommage à leur mémoire et nous présentons nos condoléances à leurs familles. Nous condamnons cette violation du droit international humanitaire qui est inquiétante mais ne remet pas en question ni notre conviction, ni nos opérations dont le but est d’apporter une aide d’urgence et de sauver des vies », a précisé M. Mclachian-karr au nom de la communauté humanitaire en Rdc.

Et de poursuivre que « chaque fois que nos opérations sont entravées, que nos équipes sont menacées, les premières victimes sont les populations congolaises ». L’efficacité de l’action humanitaire dépend de la capacité des acteurs humanitaires à accéder aux populations dans le besoin. Il est donc nécessaire que cet accès humanitaire soit préservé.

Les tensions actuelles ne doivent pas faire oublier que des milliers de ménages congolais, dans le besoin et nécessitent une assistance humanitaire. Les acteurs humanitaires fournissent à ces populations, eau, nourriture, soins de santé, vaccins, abris ainsi que bien d’autres services, a-t-il conclu.

Gisèle Tshijuka


(GTM/Yes)