Organisée par le bureau de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands lacs, cette deuxième réunion a connu la participation de 5 pays de la région. Il s’agit de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et de la Tanzanie. Ces chefs des services de renseignement et de sécurité s’étaient retrouvés pour la deuxième fois dans l’idée d’approfondir les consultations en vue « d’élaborer une approche globale de coopération régionale plus accrue, afin d’éradiquer les forces négatives, y compris le rôle des services de renseignement et de sécurité. », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné ces assises.

Ces mesures ont été prises conformément aux conclusions du 9ème Sommet du mécanisme régional de suivi (MRS) de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, tenu le 8 octobre 2018 à Kampala en Ouganda. A cet effet, ces chefs de renseignement et sécurité ont réitéré leur appel « en faveur d’une approche globale incluant la participation d’acteurs locaux, notamment les femmes et les jeunes ainsi que les leaders religieux et communautaires en vue d’éradiquer complètement les forces négatives et d’empêcher leur remobilisation et leur résurgence. » Et cela sans négliger le « caractère complémentaire et interdépendant des approches militaire et non militaire », note ce document final.

Ces patrons de sécurité ont accueilli favorablement et ont apporté leur soutien à la Feuille de route du Mécanisme national de suivi de la RDC (MNS) pour la pacification et la stabilisation de l’Est congolais et la région, présenté à New York, en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Et cette feuille de route du MNS a inspiré les chefs des services de renseignement et sécurité pour l’élaboration d’un programme régional de stabilisation ciblant les zones frontalières entre le Burundi, la RDC, l’Ouganda et le Rwanda, y compris des initiatives communautaires telles que le projet d’emploi à l’intention des ex-combattants et des jeunes vulnérables au recrutement de forces négatives.

Par ailleurs, ils ont aussi souligné la nécessité d’adopter des mesures de confiance à tous les niveaux. Ils ont, pour ce faire, encouragé les garants de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération à redoubler d’efforts afin de réduire les tensions et malentendus là où ils peuvent exister et de renforcer les relations entre les pays de la région.

Dido Nsapu


(DN/PKF)