Il s’agit des villes de Beni et de Butembo, et à Oicha où on a observé une paralysie totale des activités quotidiennes. Pas de taxi motos ; boutiques, magasins et banques fermés.

La goute qui a débordé le vase de cette manifestation est celle de l’assassinat d’un commerçant du marché de Kilokwa, tué la nuit de jeudi 15 au vendredi 16 aout dans sa maison à Oicha, chef lieu du territoire de Beni, dans de la province du nord Kivu. Aussi, la tuerie de trois personnes dimanche 18 aout à Mbau dans le même territoire.

« Dans la matinée des jeunes ont commencé par jeter des pierres sur la route interdisant le passage à toutes personnes ou véhicules. La police a procédé par des tris à balle en vue de dissuader les manifestants. Un jeune garçon a succombé à une balle perdue à Oicha » relate une habitante de Beni ville.

Un commerçant à Beni joint par la rédaction de digitalcongo.net déclare ceci : « Nous avons ramassé des jetons le matin devant nos établissements nous avertissant qu’en cas de non respect de la ville morte, nos boutiques serons incendiées ». Il ajoute ceci : « le matin, la ville était vraiment morte mais vers les après midi, quelques commerçants du marché central ont bravé la peur afin d’écouler leur marchandise.

Suite à l’insécurité grandissantes, à des tueries à répétition dans cette région, ces associations configurées en société civile ont mobilisé la population en sorte que le mot d’ordre de "ville morte" soit respecté et que le chef de l’Etat entende leurs voix et vient à respecter sa promesse de campagne faisant allusion à l’instauration de paix dans cette partie du pays.

Cathy Ibandula


(CI/ROL/GW/Yes)