Dans une déclaration sanctionnant cette conférence des présidents et personnalités politiques élargie aux députés et sénateurs de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), ce regroupement politique a investi Modeste Bahati Lukwebo candidat au perchoir de la chambre haute du Parlement. « La conférence des présidents investit, ce jour, le président et autorité morale du regroupement politique AFDC-A, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, en qualité de candidat au poste du président du Sénat », peut-on lire dans cette déclaration.

Journée de tous les rebondissements que celle d'hier dans la maison FCC. Réunis à l’endroit habituel – Rotana à Kinshasa – les sociétaires de la méga plateforme initiée par Joseph Kabila ont appris du Coordonnateur Néhémie Mwilanya le choix de l'Autorité morale pour le perchoir du Sénat. Ce sera Alexis Thambwe Mwamba.

Seulement voilà, quelques heures plus tôt, l'Alliance des Forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), au terme de cette conférence des présidents élargie aux élus tant nationaux que provinciaux, venait de présenter la candidature de Modeste Bahati Lukwebo à la présidence de la Chambre haute du Parlement.

Une rébellion ? « Pas du tout », rétorque-t-on à l'AFDC-A. Non sans brandir des arguments qui parlent sur le plan politique. Les signataires de la déclaration rappellent d'abord leur mémorandum du 3 avril 2019 adressée à l'autorité morale du FCC dans lequel ils exprimaient clairement les ambitions de leur regroupement. A savoir, la Primature ou, à défaut, la présidence du Sénat.

Or, le poste de Premier ministre a été confié au PPRD, en la personne de M. Ilunga Ilunkamba. La présidence de l'Assemble nationale étant aussi occupée par un autre haut cadre du PPRD, il ne restait plus que le perchoir du Sénat. Dans les couloirs, les signataires en veulent aussi pour argument le poids politique de leur regroupement, la deuxième force politique du FCC avec 70 députés provinciaux, 43 députés nationaux, 14 sénateurs…

Bahati veut sauver les meubles…

Pour éviter le scénario catastrophe de 2006 où Léon Kengo – venu de l’opposition – avait damé les pions au candidat de la majorité de l’époque (AMP), Modeste Bahati Lukwebo veut sauver les meubles… Sa candidature est un plan B de la famille politique de Joseph Kabila pour ne pas voir le Sénat échapper au contrôle du FCC.

CN/MMC


(DNK/Yes)