L'entreprise pourra également recourir à la sous-traitance pour accroître la production et acquérir des matériels nécessaires pour moderniser davantage l’extraction des minerais.

Le plan minimal de redressement de la Société Minière de Bakwanga (MIBA) nécessite 20 (vingt millions) USD pour le redressement de cette entreprise, a indiqué vendredi, le président du conseil d'administration, Mgr Mbaya Tshiakanyi Tshia Bantu, au cours d'une conférence de presse tenue vendredi au siège de la représentation de cette entreprise à Kinshasa, en présence du directeur général Albert Mukina Kanda-Kanda.

Le directeur général qui complétait le président du conseil d’administration, a soutenu que les 20 millions sollicités serviront notamment, à compléter l’investissement des matériels nécessaires, à doter la MIBA d'un fonds de roulement, à stabiliser la desserte en énergie électrique qui a chuté en passant de 18 megawatts à plus ou moins 2 megawatts ainsi qui à motiver les agents et cadres de l’entreprise.

Pour le directeur général de la MIBA, si ce plan minimal est financé, il permettra à l’entreprise d’exploiter la kimberlite qui s'aligne sur 13 massifs dans le polygone minier et ce, grâce aux engins paramètres par le constructeur suivant la demande de la MIBA. L'entreprise pourra également recourir à la sous-traitance pour accroître la production et acquérir des matériels nécessaires pour moderniser davantage l’extraction des minerais.

Selon le président du conseil d'administration Mgr Mbaya, le plan minimal de redressement envisage également d’accroitre la production d'ici à la fin de l'année 2019, passant de 30 mille à 100 mille carats, en vue de prendre en compte le social des travailleurs et donner au gouvernement les moyens de sa politique.

«Cette production sera rendue possible grâce à l’acquisition des matériels sur un financement de cinq millions de dollars américains consentis par le trésor public, afin de relancer les activités minières à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasai-Oriental. Il s`agit des camions ben, de deux bus, d'un compacteur, d'une pelle chargeuse, d`une sondeuse, de deux concasseurs et d’une nouvelle laverie qui est une usine de traitement des concentrés » a-t- il précisé.

Il a par ailleurs lancé un appel aux bailleurs de fonds et aux partenaires intéressés, à accompagner la MIBA pour sa reprise effective des activités minières et ouvrir la voie pour l'exploitation d'autres minerais tels que le cuivre, l'or et le Nickel chrome.

Répondant à une question, Mgr Mbaya a relevé quelques causes qui sont à la base de la chute de la Minière de Bakwanga. Il a cité entre autres la mauvaise gestion des ressources de la société, le manque d'investissements, la baisse du cours du diamant sur le marché international ainsi que la non diversification de production, celle-ci étant restée focalisée uniquement sur le diamant.

«La MIBA, quoi qu'il en soit, dispose des atouts pour son redressement, notamment le gisement important en minerais tels que le cuivre, le diamant, de l'or et le nickel chrome, un personnel d'une compétence avérée pour remonter sa production, un nouvel équipement acquis sur fonds propre du gouvernement et une possibilité de sous-traitance des activités minières » a conclu le président du conseil d’administration.

ACP


(GTM/PKF)