Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a reconnu mardi à Kinshasa les efforts considérables fournis par la société civile de la RDC dans la lutte contre le VIH/Sida durant de nombreuses années, indique un communiqué de l’ONUSIDA  parvenu mercredi à l’ACP.

Il l’a dit au cours d’une réunion d’échange avec les membres de la société civile de la RDC dans la salle de conférence du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida (PNMLS). « Nous sommes arrivés à une étape décisive, dans un tournant très particulier, parce que le combat que nous allons mener dans le futur va nous exiger d’avoir un nouveau type de profil en tant que société civile. Ce combat ne concernera plus que le Sida seul, mais aussi tous les autres éléments d’intégration notamment la violence contre les jeunes filles, le cancer du col de l’utérus, la tuberculose qui peuvent devenir des éléments importants du nouveau discours de la société civile », a dit Michel Sidibé.

Il a fait savoir à ses interlocuteurs que « ce n’est pas la science qui pose problème dans la lutte aujourd’hui, mais plutôt la gestion et l’allocation des ressources, le problème d’approvisionnement et de distribution des médicaments qui relèvent de la transparence, de l’obligation de résultat et de rendre compte ».

Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA a, enfin, insisté que le Sida n’est pas terminé et qu’il faut continuer à mener ce combat et savoir qu’il y a 15 000 000 de personnes qui n’ont pas accès aux médicaments dans le monde.

Au cours de cette réunion d’échange, le Secrétaire Exécutif National du PNMLS, le Dr Liévin Kapend a remercié les participants qui ont rehaussé de leur présence tout en reconnaissant que la société civile a eu le temps de murir dans la lutte contre le Sida en RDC.

Par ailleurs, le président national de l’UCOP+, Ange Mavula a, au nom de la société civile, présenté au Directeur Exécutif de l’ONUSIDA quelques difficultés qu’ils rencontrent dans leur lutte contre le VIH/SIDA. Ces difficultés portent sur la mobilisation des ressources, la chaine d’approvisionnement et de distribution des médicaments et la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH.

Lancement à Lubumbashi de la transition TLD du traitement antirétroviral du SIDA

La ministre provinciale intérimaire de la Santé du Haut-Katanga, Mireille Kunda Lupandula a lancé lundi à l'“hôpital général de référence Jason Sendwe à Lubumbashi le nouveau schéma thérapeutique ARV a base du dolutégravir, associé au Ténofovir + Lamivudine (TLD) tel que proposé par l'OMS pour son efficacité à réduire rapidement la quantité de virus dans le sang, à améliorer ainsi l'état de santé des personnes vivants avec VIH (PWIH) et à prolonger leur durée de vie.

Elle a déclaré que des progrès remarquables ont été enregistrés à travers le monde en général et en RDC en particulier, marqués par la réduction des nouvelles infections et de la mortalité due au VlH/SIDA. Ces progrès, a-t-elle ajouté, ont suscité l'espoir de mettre fin à cette épidémie d'ici 2030 en passant par l'objectif 90-90-90 d'ici 2020 fixés par l’ONUSIDA.

Elle a salué l’implication des partenaires qui ont contribué à l'atteinte de ces résultats avant d'exhorter les patients à appliquer le nouveau schéma thérapeutique ARV opté par le pays à travers le programme national de lutte contre le VIH/SIDA, (PNLS) pour l'intérêts de la communauté. Le directeur du PNLS, le Dr Kamanga a, pour sa part, donné les stratégies mises en place en RDC pour l’efficacité de cette nouvelle transition thérapeutique.

Cependant, Futilisation de ce nouveau mode de traitement du SIDA nécessite certaines conditions car il ne peut pas être administré à une femme au premier trimestre de la grossesse.

C'est le secrétaire général académique de l'université de Lubumbashi, le Pr Lunda qui a réceptionné ces ARV au nom du recteur, le prof Gilbert Kishiba Fitula.

ACP


(Rei/GTM/PKF)