Cette dernière ne cesse de clamer haut et fort que le Président élu a volé la victoire de son candidat Président Martin Fayulu Madidi. Dans cette optique le candidat malheureux a entamé une tournée à travers le pays à partir de l’Est pour appeler la population à réclamer la vérité des urnes pacifiquement.

Fayulu continue à considérer que c'est lui qui a remporté l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 et Félix Tshisekedi aurait volé sa victoire. Dès la confirmation de Tshisekedi par la Cour constitutionnelle, les propos tribaux tenus par certains leaders de Lamuka ont poussé certains de ses militants à s’attaquer aux gens de la tribu du Président élu au motif qu’il aurait volé la victoire à Fayulu.

Intervenant sur les ondes de « Top Congo Fm», mardi 19 février 2019, Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint de l’UDPS en charge de la communication, a promis de distribuer les images des violences tribales à la suite de l’appel de Lamuka et menace que son parti va saisir les instances compétentes pour établir les responsabilités. De son côté, Paul Tshilumbu Kantola, porte-parole de l’UDPS, a confié à « AfricaNews» mardi dans la soirée que le parti n’a pas encore levé une option d’ester en justice et le SGA Kabuya a émis un point de vue personnel.

C’est une situation qui fait tache d'huile. Les appels à l’apaisement et à la condamnation des propos tribaux après l'élection de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au sommet de l’Etat se multiplient. Première concernée, l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- qui a remporté la bataille électorale à la présidentielle ne baisse pas les bras. Certains cadres de ce parti élèvent la voix pour condamner les actes de tribalisme ayant émaillé l’élection de Tshisekedi.

A ce sujet, Augustin Kabuya, secrétaire national adjoint en charge de la communication, ne cache pas ses regrets. Il fustige le comportement du candidat malheureux de la présidentielle du 30 décembre dernier et le tient pour responsable des violences tribales survenues dans l’ex-Bandundu à la proclamation de Tshisekedi comme 5ème Président de la RD-Congo.

Ce cadre de l'UDPS a indiqué, mardi 19 février 2019 sur les ondes de « Top Congo Fm», que le parti n’a pas croisé les bras et a fouillé pour avoir des images de ces violences tribales commises dans l’ex-Bandundu. Sans mâcher ses mots. Augustin Kabuya rend Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux de Lamuka, à cette présidentielle, responsable de ces violences. Il promet, non seulement de distribuer ces images à la presse dans les prochains jours, mais également de saisir les instances compétences afin que la justice soit faite.

A en croire Augustin Kabuya, c'est Martin Fayulu qui continue à contester l'élection de Fatshi en appelant la population à la désobéissance civile qui est responsable des violences commises sur des RD-Congolais dans l'ex-Bandundu à cause de leur appartenance tribale.

Aussi Kabuya a noté qu’ayant déjà jeté de l’huile sur le feu. Fayulu cherche aujourd’hui à se laver en appelant à la non-violence pendant sa tournée qu’il effectue à l’Est du pays. Interrogé pour sa part. Paul Tshilumbu Kantola porte-parole de l’UDPS, a confié à « AfricaNews » que jusqu’ici, le parti n’a pas encore levé une option d’ester en justice contre ces violences tribales, dont ont été victimes certains compatriotes dans l’ex-Bandundu.

« Le secrétaire général adjoint en charge de la communication de l 'UDPS a parlé à titre personnel. Le parti n’a pas encore levé une telle option », a-t-il précisé, les actes et propos de tribalisme perpétrés dans l’ex-Bandundu ont été condamnés par plusieurs RD-Congolais issus du monde politique et social. Les violences seraient commises à l'endroit des personnes appartenant à la tribu du Président de la République dans cette partie du pays à l'appel de leaders de Lamuka.

Depuis la proclamation de Félix Tshisekedi comme Président élu. Martin Fayulu Madidi conteste ce verdict des urnes et se considère comme Président élu alléguant que celui qui a été proclamé aurait volé sa victoire.

ONU, UA, UE et USA prêts à travailler avec Tshisekedi 

Cependant, devant la Cour constitutionnelle, le camp de Lamuka, avec à la tête Martin Fayulu, n’a pas pu apporter de preuves matérielles attestant l'élection de son candidat Président. Leurs moyens de défense notamment deux requêtes contradictoires, l’une évoquant 11 millions de voix en faveur de Fayulu et l’autre 8 millions de voix, ont été battus en brèche par la commission électorale nationale indépendante –CENI- et l’UDPS.

Conséquence : la haute cour a proclamé Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo président élu de la RD Congo. Le concerné a prêté serment le 24 janvier dernier. Aussitôt, il a été élu Vice-Président de l’Union Africaine -UA. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a salué cette élection qui s’est déroulée dans un climat de paix en RD-Congo. L’Union Européenne-UE- et les Etats unis d’Amérique se sont dits prêts à travailler avec le nouveau président élu. C’est dans ce contexte que certaines langues se lèvent pour réclamer des poursuites judiciaires contre les leaders de Lamuka pour des violences tribales postélectorales.

Octave Mukendi/AfricaNews


(TN/TH/GW/Yes)