La candidature des femmes aux élections présidentielles, législatives et provinciales de décembre 2018 en Rdc a été respectée. Plusieurs femmes candidates se sont mises en vedette pour la conquête des postes à pourvoir.

Au finish, après les résultats publiés par la Ceni, l’on a noté pour cette nouvelle législature, seulement 50 femmes qui ont été élues sur les 485 pour l’Assemblée nationale, aucune femme n’a pu remporter la présidentielle de 2018.

Donc, soit 10 % seulement des femmes élues à l’Assemblée nationale, un nombre insignifiant qui ne favorise pas la parité 50/50 comme le dit la constitution de la Rdc.

Cela est qualifié d’une honte d’autant puisque les femmes congolaises représentent 53% de la population nationale.

Dans la période allant de 2006 à 2018, le nombre de femmes élues et nommées n’a pas atteint 20%.

Selon une activiste des droits des femmes, les dames qui s’engagent en politique doivent se mettre à l’écoute de leurs bases et garder leurs activités de proximité.

Aussi, pour un combat politique efficace, les Congolaises doivent établir des synergies avec leurs compatriotes vivant des expériences d’autres pays.

Pour cela, a-t-elle précisé, les femmes doivent oser et ne pas se laisser décourager.

Plusieurs défis sont à relever pour l’émergence du leadership de la femme au sein des partis politiques qui devrait s’accompagner de leur libération vis-à-vis des pesanteurs socioculturelles à la base des stéréotypes faisant de la femme un être inférieur et incapable.

Outre les défis ci-haut cités, la fin de l’insécurité, l’éradication des violences basées sur le genre, l’autonomisation économique ainsi que l’entreprenariat des jeunes femmes devraient aussi être pris en compte.

Car, les secrets de la réussite pour la femme en période électorale sont l’unité de toutes les femmes, l’engagement personnel de chacune, la solidarité, la détermination, le courage et l’énergie nouvelle que doivent apporter les femmes dans le système de gouvernance.

Ainsi, les partis politiques doivent soutenir davantage les femmes candidates au sein de leurs formations politiques respectives, tout en exhortant la femme elle-même à favoriser un climat de partenariat avec l’homme.

La candidate déchue aux élections présidentielles de 2018, Mme Marie-Josée Ifoku a partagé son expérience.

Elle est convaincue que les femmes doivent être unies eu importent leurs couleurs politiques.

« Nous devons nous encouragé et nous entraidé pour aller de l’avant, ma priorité était de gagner à tout prix l’alternance et je n’ai toutefois pas pu battre campagne de peur d’émietter les voix de l’opposition qui avait la même priorité que moi », a souligné, la candidate malheureuse à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.

Pour Mme Marie-Josée Ifoku, « ces élections restent une belle expérience qu’elle a vécue et qu’à la longue il faudrait changer les stratégies ou encore créer une plate-forme pour échanger sur les questions spécifiques des femmes.

Car mon combat pour les cinq ans à venir est que la femme puisse avoir une place dans la gestion de la chose publique ».

Gisèle Tshijuka/MMC 


(GTM/Yes)