« Monsieur le président, je me présente ici devant vous, je suis malade, contre l’avis de mes médecins. Autant la mort peut m’emporter par la maladie, autant cette situation que je vis aujourd’hui avec ce procès de la honte peut m’emporter. », a déclaré ému, Salomon Kalonda Della Idi. Et de poursuivre :

Au cours de la séance, ses avocats ont contesté la compétence de la Cour militaire et dénoncent un procès politique. «Un procès de la honte, un complot qui vise à éliminer un adversaire politique et, à travers lui, à inhiber toute initiative d’opposition dans ce pays susceptible d’amener une crédibilité à l’alternance qui, de toutes les façons, viendra», a introduit Maître Hervé Diakiese, rapporteur du Collectif des avocats de Salomon Kalonda.Dans son mémoire unique, la Défense a souligné l’incompétence de la Cour militaire et rappelé qu’en sa qualité de civil, Salomon Kalonda ne devrait pas être justiciable des juridictions militaires. Ses avocats ont sollicité l’annulation totale de tous les procès-verbaux dressés dans cette procédure pour violation des dispositions légales, «surtout qu’ils sont issus d’une détention illégale, qui n’a même pas respecté les injonctions de l’Auditeur militaire».De son côté, le Ministère public a demandé une remise de l’audience. Les juges ont fixé au 25 septembre prochain la date de la nouvelle audience pour permettre à l’organe de la loi de réagir à ce mémoire.Alors qu’il voulait regagner Lubumbashi ensemble avec Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda a été arrêté le 30 mai dernier à l’aéroport international de N’djili par les renseignements militaires. Il est poursuivi entre autres pour collusion avec les responsables du M23 et de l’armée rwandaise. Le grief de détention d’arme à feu a depuis été écarté.    Dido Nsapu