« Je crois que c’est peut-être la mauvaise foi. Mais comme vous le savez, le PPRD n’est pas concerné par ce processus. Nous ne voyons pas comment quelqu’un peut dire que le PPRD soutient tel ou tel autre candidat. Nous, c’est tout le processus que nous contestons… Nous appelons notre population à résister contre ce processus qui entraine notre pays dans une crise grave. Une crise politique, sociologique et une crise de balkanisation. », a réagi Ferdinand Kambere à une question sur un présumé soutien du camp Kabila à Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle de ce 20 décembre.              

Le secrétaire permanant adjoint du parti de Joseph Kabila appelle les membres de sa famille politique, le Front commun pour le Congo (FCC) à garder leur position qui est, selon lui, la meilleure. « Gardez votre position. La position du PPRD et du FFC est restée la meilleure. Nous sommes dans la résistance pour que le pays ne sombre pas dans le chaos », a-t-il ajouté.  

Ferdinand Kambere n’a pas manqué de critiquer le bilan du président sortant et candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi avec qui ils étaient en alliance de gouvernance (FCC-CACH) au début de ce quinquennat qui se termine. « Félix Tshisekedi a échoué lamentablement en voulant continuer avec [Denis] Kadima », a-t-il fait savoir. Pour lui, à 25 jours des élections, il n’y a que 3 candidats qui sortent la tête du lot et qui sont, du reste, de l’Union sacrée de la nation, plate-forme du pouvoir en place.        

La coalition qui regroupe les partisans de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, de même que son propre parti politique, le PPRD, ne prennent pas part à ce processus électoral. Cette famille politique du sénateur à vie avait posé des conditions avant de prendre part à ces scrutins. Le PPRD et le FCC réclamaient que leurs délégués soient admis comme membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et contestent toujours la désignation de Denis Kadima à la tête de cette machine électorale, voulant une CENI « consensuelle ». Ils réclamaient également une Cour constitutionnelle réformée avant de prendre part à cette bataille électorale.

Dido Nsapu