Le Front commun pour le Congo considère l’attitude du régime de Félix Tshisekedi comme une ingratitude envers son prédécesseur, Joseph Kabila, après que ce dernier lui a passé le pouvoir pacifiquement.

Tout en prenant acte de la mauvaise foi et de l'ingratitude de ceux qui, il y a cinq ans, ont été les principaux bénéficiaires de la première passation pacifique de pouvoir en RDC, « le FCC tient à rappeler, qu’en sa qualité d’unique Président de la République honoraire vivant, de Sénateur à vie et de principal artisan de la première alternance pacifique au sommet de l'Etat en soixante ans d'indépendance du pays, dans une sous-région de l'Afrique où l’alternance démocratique est une denrée rare, Joseph Kabila Kabange, en lieu et place d’être vilipendé et injustement mis en cause, mérite plutôt d'être reconnu comme patrimoine national à préserver, et traité avec respect et considération ».

La famille politique de l’ancien président rappelle qu’ils ont été confrontés aux mêmes défis sécuritaires et à la traitrise interne sans bénéficier du soutien de ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui. «Durant les dix-huit ans de Joseph Kabila Kabange à la tête du pays, ce dernier a été, plus d'une fois, confronté à des rébellions, tentatives de putschs et agressions extérieures, sans soutien avéré des « nouveaux patriotes » qui n'ont « découvert » le patriotisme que depuis 2019 et qui le travestissent cyniquement, pour masquer leur incapacité chronique et accuser ceux qui ne sont pas de leur obédience d’une traîtrise à géométrie variable », assène le FCC.

Par ailleurs, le FCC de Joseph Kabila souligne que la convoitise des richesses du Congo, les desseins expansionnistes de certains voisins et la traîtrise de quelques compatriotes égarés au service des intérêts étrangers ont toujours été des défis pour la gouvernance de ce pays-continent, béni de Dieu, qu'est la République démocratique du Congo. Faire croire qu'ils ne le sont que depuis 2019 et les présenter comme étant la cause de l'échec à tous égards du pouvoir actuel, en lieu et place des politiques naïves, peu réfléchies et mal appliquées, prônées et mises en œuvre par ce dernier, est donc une supercherie.

Le FCC a aussi souligné l’exploit de Joseph Kabila en 2001 qui, malgré son jeune âge, a réussi à unifier un pays « balkanisé » en quatre parties et ayant chacune une armée et une police. « A ceux qui ne connaissent pas l'histoire, feignent de l'ignorer, ou ont la mémoire courte, le FCC rappelle qu'à son avènement au pouvoir en janvier 2001, Joseph Kabila Kabange, alors âgé de seulement 29 ans, avait hérité d'un pays "balkanisé", dont le pouvoir central ne contrôlait que le tiers du territoire national, le reste, soit les deux tiers, étant divisé en quatre pseudo-Etats ayant chacun, non seulement son administration, son armée et sa police, mais aussi son parrain extérieur. »

La famille politique de Joseph Kabila a réagi suite aux accusations portées contre son leader comme étant un « contact » du rebelle Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a pris la tête de la rébellion armée du M23 depuis décembre 2023. Un des ses conseillers stratégiques, Eric Nkuba, a été arrêté depuis le 3 janvier à l’aéroport de Dar Es Salam, en Tanzanie, puis transféré à Kinshasa. Lors d’un interrogatoire filmé par les services des renseignements militaires, Eric Nkuba a cité l’ancien général de l’armée, John Numbi et l’ancien président de la République, Joseph Kabila comme parmi des contacts militaires de Corneille Nangaa. D’autres politiciens ont été également cités tels que l’ancien député de Kananga, André Claudel Lubaya, l’ancien directeur général de l’OGEFERM, Patient Sayiba et le président du CNSA, Joseph Olenghankoy.

Dido Nsapu