De nouvelles vagues de déplacés, fuyant les combats entre les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda et la coalition de miliciens locaux dans les territoires de Rutshuru et Masisi continuent d’affluer à Kanyabayonga, commune rurale du territoire de Lubero  (Nord-Kivu).

Depuis leur milieu d’origine jusqu’à Kanyabayonga, a constaté mardi 28 novembre un reporter de Radio Okapi, ces déplacés vivent un calvaire.

Ces personnes fuient les localités de Nyanzale, Kirima, Kitchanga, Kachalira et Kibirizi dans les territoires de Rutshuru et Masisi.

Nombreuses d’entre elles, dont des enfants, parcourent entre 25 et 75 Kilomètres à pied avant d’atteindre la commune rurale de Kanyabayonga dans le territoire de Lubero.

Selon Zacharie Mumbere Lubuto, vice-président du comité local de ces déplacés, certaines femmes déplacées ont été violées sur le chemin de leur fuite :

« Pour les femmes déplacées venues de Kibirizi, Kashalira, Kirima, Nyanzale, Kichanga, nombreuses ont été violées pendant leur fuite. C’est sur le chemin de Kyasenda que huit femmes ont été violées ».

Sur place à Kanyabayonga, certains déplacés se retrouvent contraintes de mendier et travailler dans les champs des particuliers.

Norbert Sivanzire, directeur exécutif de l'ONG locale Action solidaire pour les jeunes et l’environnement durable, explique le pourquoi :

« Par ce que les déplacés ne reçoivent pas régulièrement l’aide humanitaire. Au courant de toute l’année, il n’y a eu que trois organismes qui ont essayé d’assister les déplacés ».

A ce jour, des milliers de ménages des déplacés vivent dans des familles d’accueil dans la commune rurale de Kanyabayonga.


MMC / RO